Attente
La
première version de la nuit s'imprimait sur nos bouches
Nos
dents inscrivaient les mots qui nous touchent
Nos
doigts transcrivaient sur l'ardoise
les berceuses du soir
Je
dévoilais l'encolure voilée de voilures
J'allais
au-delà du climax des gestes exagérés sur les
murs
J'étais la houle
dans le mouvement de nos songes
Je m'assoiffais d'images que je chassais vers le
jour
Se glissaient les tentures tendues tout autour de tes bras
Alors
que fauves tes yeux fuyaient
de
phalange en phalange vers le cœur
Se
levaient les scellés sur l'angoisse des pôles aimants
jetant l'ancre en bordure des prés renaissants
lissant l'herbe de tes flancs éclatant de lumière
Je t'éclaboussais de pétales de joie
dont
je couvrirais la dernière version de la nuit en
toi
2 commentaires:
Fabuleux.
Merci Guillaume !
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