Le muezzin chante Allah Akbar, à Immouzer- du- Kandar
Avant la clarté du matin, il chante, le muezzin
tandis que les oiseaux s’éveillent
Elle
elle dort encore
un goût d’étreintes d’hier sur les lèvres
Lui ne dort plus
Il la découvre découverte
allongée dans un nid de souvenirs
dans un lit défait
Il la découvre encore ouverte dans un espace d’amour
dans un nœud de soupirs
La nuit chaude a fraîchi
le muezzin chante Allah Akbar
à Immouzer du Kandar
Ses rêves se sont enfuis comme une nuée de sauterelles
à l’apparition d’une nuée de moineaux
Elle est là dans toute sa longueur, dans le frémissement de sa peau
habitée par une mer de tourterelles blanches
prêtes à s’envoler dès son réveil
dès l’émergence de ses regards
à la pointe du jour
Elle est là entourée de tiédeur et de silence
disposé autour du triangle d’ombre et de velours humide
qui déjà s’éveillent dans son sommeil
Il est là dans sa respiration qui effleure sa bouche encore endormie
alors que les oiseaux s’ébrouent dans la rosée d’Immouzer-du-Kandar
et que chante le muezzin Allah Akbar
Jean Botquin
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire