Quand j’avais vingt ans …
Regards
de mes sœurs
Je ne puis vous attendre
L’heure des étoiles sous vos voiles succombe
Je ne puis vous apprendre les gestes incompris
Les éclairs fougueux et les accalmies
L’heure n’est plus
J’ai marché des jours entiers vers la mer
Semant derrière moi mes rêves d’enfant
Les rires cristallins les billes d’agate
J’ai foulé les jeux mélancoliques
Inscrits dans mes souvenirs nostalgiques
Regards de mes sœurs
L’heure n’est plus
Je cherche
le trésor de l’armada sabordée
Sous les basses nuées bouchant ciel et mer
Je cherche les îles arrimées au Levant
J’espère retrouver les vaisseaux brûlés
Les réponses posées aux questions
Anonnées en vain tant de fois
Vous êtes là Ô mes sœurs
Déesses brumeuses toujours renaissantes
Vos visages m’invitent au silence
Vos mains froissées par les vents
Vos lèvres gercées par le sel des tempêtes
Vos corps somptueux dressés à l’horizon des
lagunes
Regards de mes sœurs
L’heure n’est plus
L’heure des doux parlers au seuil du mystère
L’heure des cantilènes et des langues de miel
N’arrêtez pas ma marche vers la mer
Vers les îles de l’imaginaire inaccessible
Jean Botquin
1 commentaire:
Merci Danièle
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