jeudi 30 janvier 2014

Le carrousel.

Le carrousel
Sur le cheval, le blanc aux yeux d'ivoire, la licorne aux ailes d'ange, tu montes et tu descends, en tournant. tournant toujours d'un tour à l'autre. Et tu tournes dans les miroirs où je te vois autant de fois, mille fois, je crois, dans ma mémoire. Tu apparais puis disparais, mes yeux te suivent, te poursuivent. Jusqu'où pourront-ils te voir à chaque tour et te revoir ? Seule sur le carrousel, tu montes et tu descends. Ton rire éclate, tu tournes dans ma tête aux sons des orgues foraines, tes cheveux dansent, tes reins se cabrent. Chaque fois tu pars et tu reviens, tu entres, tu sors de la lumière, tu viens du rêve. la nuit te va, ton sommeil traîne dans ma mémoire. Où suis-je donc? Où es-tu donc dans cette ronde qui n’en finit pas. Ton sourire passe. Tu passes, tu tournes. Tu te détournes, tu fuis, tu t'échappes rivée à ce cheval ailé qui ne peut s'envoler puisqu'il est de bois.

J.B. in « Le Front Haut » p.20
 — à Photo prise sur le front de mer à Arcachon.

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