Il est temps d’oublier
Toute la tristesse du monde m’inonde
En ce largo d’un autre tempsLes violons pleurent
Saules tremblant sous le vent
Et secouant la pluie d’orage
Symphonie où se noie mon âme
Cuivres funestes des armées célestesCris de joie envolés écartelés par l’esprit
Galopant solitaire sur les terres maudites
Je suis loin de l’ivresse
Dans mon ventre se tord un sarmentDe tendresse méconnue arrachée de force
Par d’obscurs trombones désespérés
Nos cœurs roulent-ils
Pierres affolées sur les pentes des marées
De nos chevelures échevelées
Gonflées par les tempêtes du Nord
Qui nous terrassent
Les heures se font froides
Nos yeux se givrentLes doigts gourds craquent
Bouts de bois secs au bruit de silex
Résonnant dans l’unique vallée de mon cœur
2 commentaires:
Belle plume, vraiment ! Les mots roulent et s'entrechoquent pour le plaisir des sens.
Très heureux . Merci
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