mardi 17 juin 2008

Des nouvelles de mon recueil de nouvelles "La gondole de l'Orient Express"


Photo à l'origine de la nouvelle, prise par Marianne, en février 2002.
Dans les pages culture du mensuel des oeuvres sociales de la SNCB Holding (Juin 2008) LE RAIL:



Je cite quelques passages...sans trop de fausse modestie.

-Ecrire des nouvelles est peut-être l'exercice le plus difficile qui soit dans l'art littéraire. Pour captiver le lecteur en peu de pages, il faut un récit enlevé et sobre de détails, un style qui stimule l'intérêt au lieu de l'assoupir et un fil d'intrigue très solide pour mener à une conclusion qui frappe l'esprit. Eh bien, voici une réussite du genre dans ce volume...

-On reconnaît ici le maître à sa capacité de moduler son style en fonction d'un changement d'atmosphère. S'il fallait identifier un facteur dominant à presque toutes ses ingénieuses équations, nous désignerions la fatalité. ...Ses personnages voient s'accomplir leur destin sous l'empire de quelque chose qui opère peut-être à l'insu de leur conscience.

-L'auteur excelle à décrire aussi bien la discrète mélancolie que la satisfaction dilatée par l'accomplissement...

Que mon livre ait plu à un homme cultivé de la SNCB n'étonnera personne. Sur les 19 nouvelles
trois se passent au moins partiellement dans un train. Le train, le lieu de tous mes rêves d'enfant...

Dans "Le Carnet et les instants" de la Direction Générale de la Culture de la Communauté Française de Belgique, p. 97 et 98, sous le titre de "L'imagination vagabonde" de Francine Ghysen.

Merci à vous, Francine Ghysen, d'avoir perdu votre chemin dans le vagabondage de mon imagination et de l'avoir retrouvé sous tant de couleurs dont vous avez assorti les nouvelles sur lesquelles vous vous êtes arrêtée. Le noir, le blanc, le rouge et la couleur du feu. Merci d'avoir ressenti le frémissement des lettres d'Anaïs et de Noël dans un Amour délocalisé, le caractère obsessionnel d'une situation freudienne dans la Mezzanine, l'angoisse de la ressemblance étouffante dans le parfum redoutable de la ressemblance, l'émotion d'un amour filial dans les Virgiles, et cette histoire d'amitié entre un touriste belge et ce vieux gondolier dans La Gondole de l'Orient Express que vous avez qualifiée de nouvelle la plus belle de mon recueil.

Et tant pis pour vous et aussi pour moi, si vous avez prononcé le mot d'élucubration, sans doute à propos de certaines de mes nouvelles où l'imagination devient fantastique et dont vous n'avez pas parlé et que d'autres ont aimé. On ne peut pas plaire à tout le monde. Mais à part mes coquilles qu'un éditeur devrait toujours éliminer -quand il les voit- je vous défie de me prouver que parfois mon écriture est hâtive ou approximative aussi hâtive et approximative que peut l'être la lecture des critiques littéraires. Heureusement que certaines nouvelles touchent et retiennent, comme vous avez dit, cela répare.

Dans Reflets Wallonie-Bruxelles, numéro 15, une recension fort agréable de Isabelle Fable.

Que des gentillesses de ta part, Isabelle! Est-ce que je les mérite ?
Un titre attirant, des textes qui se goûtent individuellement. Ils se répondent et se heurtent, dis-tu , comme des balles de ping-pong que se lance l'auteur. Tu y trouves deux veines, celle de l'esprit et celle du corps. Deux voies, le quotidien le plus banal et la fantamasgorie la plus débridée.
Et puis aussi: une richesse intellectuelle, ensoleillée par un grand amour de la vie et du beau, beaucoup de sensualité, beaucoup d'émotion, de sensibilité, une fraîcheur d'âme qui n'hésite pas à se baigner dans le sexe, peut-être une envie de provoquer....
Tu dis encore que dans mes nouvelles l'histoire, la géographie et la mythologie auréolent le quotidien le plus insignifiant et le magnifient.
Et comme si ce n'était pas encore assez, tu ajoutes que je fais prendre conscience des choses, aller même au-delà de la conscience dans les champs inconnus de la Connaissance et de l'Inconnaissable.
Enfin tu parles du rêve dans lequel je fais plonger mes lecteurs. Mais oui, le rêve est un peu mon univers et sans doute le pays de mes faiblesses.
Merci Isabelle.