dimanche 20 décembre 2015

Rêve catalan

Partir voguer loin
Sous la voile latine et le vent
C'était Hier avant
J.B
Barque Catalane

samedi 19 décembre 2015

La lune quitte la mer

La lune a quitté
La mer bordée d'étoiles
Une nuit chaude s'éveille
J.B.

samedi 5 décembre 2015

Le Crazy Love.

Bien entendu, j'ai lu "Le Crazy Love" de Willy Grimmonprez et je partage totalement l'analyse du journal local. Ce polar est édité aux éditions Dricot à Liège. Je pense également que c'est le polar le plus abouti de mon ami. N'hésitez pas à vous le procurer.

samedi 28 novembre 2015

Le vieil arbre sans mémoire.

Plié le vieil arbre cherche
Son nom perdu dans l'herbe -
Mémoire où es-tu ?
J.B.
Parc de Mariemont.

mercredi 18 novembre 2015

Tournai La Page

Mes recueils de poésie édités aux Éditions du Cygne - Paris.
au Salon de Tournai, dimanche 15 novembre

Attentats à Paris.

Eric Emmanuel Schmitt
DU CHAGRIN MAIS PAS DE PEUR
La cible des terroristes a changé, elle s'est élargie : c'est vous, c'est moi, c'est notre civilisation, c'est notre liberté, c'est notre joie de vivre.
Dans les jours qui viennent, nous pleurerons mais nous ne cèderons pas. Des fanatiques veulent que nous ayons peur ? Ils perdront ce combat. Des terroristes veulent nous diviser ? Ils échoueront. Ils veulent tester notre capacité d'être unis ? Ils vont voir...
La panique, la détestation, l'excès, l'aveuglement, nous les leur laissons. Que leur piège se referme sur eux !
Et ça commence... En ce moment, à Paris, des hommes et des femmes vont donner spontanément leur sang pour les blessés qui en ont perdu. Sang contre sang ? Mieux que ça : générosité contre haine ! Si aujourd'hui nous désespérons des autres, nous ne désespérons pas de nous. C'est au moment où l'on veut nous affaiblir que nous allons montrer notre force.
Lutter, ce sera rester ensemble, différents mais unis, tolérants, prêts à sortir, à aller au concert, au théâtre, aux matchs, au restaurant... Nous sommes attaqués pour ce que nous sommes ? Justement, nous demeurerons nous-mêmes.
Et j'en profite, mes chers lecteurs et lectrices réunis sur les mêmes valeurs humanistes, pour vous dire que je vous aime.
Eric-Emmanuel Schmitt.

Viorne d'Obier

Les grappes brillent
Quand la viorne d'obier étale
Son plein chant d'automne
J.B.
Parc à Seneffe

11 novembre

11 novembre
L'horizon s'ouvre
Sur la lumière de l'espoir
Quand l'été succombe
J.B.
Au cimetière militaire de Saint Symphorien

Jet d'eau.

Le jet d'eau grimpe droit
Puis s'évanouit en perles
Vers les ténèbres
J.B.
Parc du château de Seneffe

L'hiver s'annonce

Tantôt les arbres
Dénudés pour accueillir
L'hiver qui s'annonce
J.B.

Éveil

Éveil d'une nature
Morte en fin d'après-midi
Sur du gravier gris
J.B

Couleurs d'automne

Le jardin se vêt
De couleurs automnales
Avant novembre
J.B.

mercredi 4 novembre 2015

Le soleil cerf-volant

Soleil cerf-volant
Au ciel du petit garçon
Voyant sa maman
J.B.
Dessin de mon petit fils Hadrien

La beauté du diable

Beauté du diable
La méduse a renversé
Sa jupe transparente
J.B
Aquarium de Pairi Daiza

Evaporation

La rosée s'évapore
Sous les rayons matinaux-
Montée silencieuse
J.B.

La blonde et l'enfant blond

Une Dame blonde s'engage
Dans un sens-unique rectiligne-
L'enfant blond attend
J.B.

après la tempête

Après la tempête
Les voiles se sont levées
Sur sable et bois mort
Jean Botquin

un village vide

Le village est vide
Sous un ciel blanc sans nuages
Attente de passants
J.B

vendredi 14 août 2015

L'instant.

L'instant
Reste
rien qu'un instant
sur le bord du chemin 
sur la frange du temps
dans le geste d'attendre
dans le recueillement
la prière du moment
la feuille qui tombe
le point suspendu
Il s'arrêta
resta sur la pointe
d'un pied comme s'il allait
s'envoler le temps de baisser
une paupière
de cueillir le parfum d'une fleur
ou la perle de rosée
sur le brin d'une herbe
qui ploie
Reste
l'instant d'un baiser
le temps d'une grâce
le tintement d'un globe de cristal
qui se brise
Il s'arrêta
resta en souffrance
à la fin d'un mouvement
de rose qui trépasse
à la seconde immobile de l'onde
au moment où l'éphémère
devient durée
au bout de la vibration
de l'aile
surprise par le vent
Jean Botquin

Pessoa et Cocteau.

Lu dans le livre de l'intranquillité de FERNANDO PESSOA:
Certains ont dans leur vie un grand rêve , et ils le trahissent. D'autres n'ont pas dans leur vie le moindre rêve- et ils le trahissent tout autant.
Un Souffle de musique ou de rêve, n'importe quoi pour nous empêcher de penser.
Chapelle Jean Cocteau à Fréjus (2014).

jeudi 6 août 2015

Un cyprès du Sud

Le cyprès du Sud
Devant les fruitiers du Nord
S'effile sur le ciel
J.B.
Dans notre jardin.

lundi 3 août 2015

Une recension de Jacques Goyens.

Jean Botquin, Les quartiers de lune pâle, Editions du Cygne, 2015
Rendre compte d’un recueil de poésie est affaire délicate. On a l’impression de pénétrer dans un antre secret, de violer une intimité. C’est sans nul doute le cas de ces Quartiers de lune pâle, nouveau recueil de Jean Botquin.
La première partie, Gynécée – appartement des femmes –, renvoie tout naturellement à la femme et à l’amour. Le poète célèbre la femme avec l’ardeur de l’adolescent qu’il est resté. Dans Rhapsodies, le deuxième groupe de textes, le poète s’émerveille devant les beautés de la nature. Mais, sous l’innocence persistante, on devine une prise de conscience du temps qui passe et de ses effets. Le poème Adolescents se termine ainsi : Nous ne savions rien de ce qui nous attendait. La lucidité est bien présente. Le poème dédié à Federico Garcia Lorca souligne : Douceur et cruauté où se noient nos désirs. Un autre poème est consacré au Théâtre des illusions : et après, dans quel autre théâtre serons-nous surpris par la langueur des anges ? Manifestement, le poète amoureux de la vie songe à ses fins dernières.
Dans la troisième partie, Derrière mes verres fumés, la méditation se poursuit, se creuse, mûrit encore. À la réalité de la vie – le temps qui fuit inexorablement –, le poète oppose la force de ses rêves, qui prennent forme dans l’imaginaire poétique. Mais l’angoisse est bien présente. Plusieurs poèmes évoquent une apocalypse. Le poème Espérance peint les noyades, les raz-de-marée, les flétrissures et les déroutes. Il conclut en ces termes : L’automne est mort et je sais que l’hiver est éternel. La course vers l’abîme est inévitable. Le poète redoute d’être abandonné par les mots : ce serait la pire épreuve de sa vie. Sans que l’on sache qui aura le dernier mot, le rêve proclame une ultime fois sa puissance (Ce matin).
Dans un Avant-propos, Jean Botquin expose sa conception de la poésie : aussi éloignée du vers classique que des outrances obscurantistes de l’écriture automatique qu’il juge incompréhensible. Préface de Michel Cliquet.
Jacques Goyens

TENTAMINA

Un copain de collège m'a envoyé un cahier littéraire de l'université de Louvain (anno 1954) avec des textes d'un certain Jean Botquin. Poésie d'antan...Parfum et ésotérisme de jadis.
Sarabande
Cet oeil décillé pénètre mon oeil pâle.
D'espoir perdu, la goutte unique crève 
Seule sur l'onde ma conque danse.
Ton regard coupe un carré de chair bleue.
Mes paumes brûlent et ton haleine.
Croix de ma bouche scellée
Brûle.
Brûle sous ton dard: ma prunelle
Brûle aussi mon rêve en étoile
Brûle petite morte
Ambiguïté
La Raison de sa main froide.
Enserre le coeur nageant
Dans l'inconscience
Cette mer aux longues veines d'écume,
Cette mer des délices fatales
Où convergent mes dagues fondues en étoiles
Quand plonge le corps maigre des rares adolescences. Dans ton baume de frissons, d'équilibres tendus,
Et de chutes prolongées, les soirs, jusqu'à la mort
Mer secrète.
Un soleil surgit de ton sein qui saigne
Le soleil de moi-même en la nuit d amour même
Raison astre marbré à l'aube des coeurs,
Qui dans le sang baigne la rose
Et fige la rose saignée
Raison, l'immense envol des crépuscules précéda ta genèse
Mais que je plonge mon corps dénudé
Quand resurgit le dieu d'hiver à l'orient de mon âme
Que je sente enfin
De frisson en frisson
L'onde qui court
Court
Jean Botquin

dimanche 19 juillet 2015

Le Non-Dit

Article de Noëlle Lans paru dans le numéro 108 de LE NON-DIT

Village lacustre ocre

Cependant pouvait-on effacer
l'ocre le rose et le rouge
des maisons occitanes
même quand la pluie les alignait au soleil
dans le spectre de l'arc-en-ciel
où ils faisaient naufrage ?
J.B.in "La mer occitane"

dimanche 5 juillet 2015

Le four à pains de Castelnou

Quand le four à pains
D'une maison de Castelnou
Se loge en surplomb
Au premier étage
Sous son toit de tuiles....
J.B.

mercredi 1 juillet 2015

Un balcon en forêt

À l'ombre d'un Kiwi
Un balcon en Cévennes
Un livre de silence
Les Arbouses. Vallée française

lundi 29 juin 2015

Le petit Goeland

Je suis petit, pas très beau
Mais je serai comme mon papa et ma maman
Patience

un froufrou

Le froufrou fleuri
Du laurier rose s'épanouit
Dans une ruelle de Castelnou
J.B.
Languedoc-Roussillon

mardi 26 mai 2015

Les Iris jaunes.

Les iris jaunes
Bordent les marais d'Harchies-
Le saule s'en réjouit
JB
Photo de Guy Baltus

mercredi 20 mai 2015

L'astre dans le feuillage.

Astre dans le feuillage
Tu vogues les antennes déployées
Aux sons des bourdons
J.B.
J

vendredi 15 mai 2015

Le chemin du repos.

Après la palette
De coloris en marchant
Vers l'aire de repos...
J.B.

jeudi 14 mai 2015

Les arômes

Sur sa tête fleurie
L'azalée rose exhalait
Tous ses arômes...
J.B.

mardi 12 mai 2015

Le sentier des senteurs.

Sentier des senteurs
Chaque jour tu rajeunis
L'odeur du passé
J.B....

jeudi 7 mai 2015

Azalées et parfums.

Quelques azalées
Emplissent nos narines
De parfums roses
J.B.
En pensant à Basho: "Quand le pinceau s'arrête,
l'esprit continue"

mardi 28 avril 2015

Rhodos.

Une pluie rose et blanche
Réveille un coin du jardin-
Le rhodo sourit
J.B.

vendredi 24 avril 2015

Un noyer tout nu

Le noyer attend
Que ses voisins perdent leurs fleurs
Pour s'habiller
J.B

mercredi 22 avril 2015

"La Gondole de l'Orient Express" lu par Francine Ghysen.

Et si on reparlait de mes nouvelles avec Le Carnet et les Instants.

L'imagination vagabondepar Francine Ghysen
Le Carnet et les Instants n° 152
Après sept recueils poétiques et trois romans, publiés en l'espace d'une dizaine d'années, Jean Botquin nous propose, avec La gondole de l'Orient Express, une mosaïque d'histoires brèves, de toutes les couleurs.
Blanche, à l'image de l'inconnue glacée, reine des neiges surgissant de nulle part, avide d'amour car elle sait ses heures comptées («La cape blanche»).
Noire, pareille à l'eau de la citerne qui effraie et fascine Mélanie, à la manière d'un génie malfaisant («L'eau noire»). Rouge, telle la grande voiture rutilante qui se mue en cercueil de son conducteur, repêché au fond d'un canal, le jour où sa réplique en modèle réduit était jetée dans le bassin aux nénuphars du jardin par un petit garçon furieusement jaloux de l'amant de sa mère («La dame aux nymphéas»).
Feu, comme le train incendié emportant dans la nuit, du Caire vers Louxor, des voyageurs affolés et un vieil écrivain aveugle, étonnamment serein, que d'aucuns croient mort depuis des années, alors que «les écrivains égyptiens sont éternels comme les pharaons qu'ils vénèrent» («La nuit interrompue de la déesse Nout»).
On s'y perd un peu, l'imagination vire à l'élucubration, l'écriture se fait parfois hâtive, approximative.
Mais certaines nouvelles touchent et retiennent.
«Un amour délocalisé» et ses lettres frémissantes qui abolissent la distance séparant les amants. «Tes caresses me font rêver et penser que nous ne pouvons plus mourir, désormais», écrit Noël à Anaïs. «Aujourd'hui, je transgresse mes interdits, je vis une espèce de folie, je me sens devenir femme comme si je ne l'avais jamais été», écrit Anaïs à Noël. L'amour est pour chacun recréation, renaissance, retour à «la vraie vie» qu'ils épousent enfin, l'un par l'autre. Bouleversante, mais fragile…
«La mezzanine», que Julie avait fait construire dans la chambre de musique dévolue à son mari violoncelliste, qui est restée son refuge après le départ de l'époux infidèle, et qu'elle transporte désormais, contre vents et marées, dans toutes ses pérégrinations, comme si c'était une partie d'elle-même.
«Le parfum redoutable de la ressemblance», une ressemblance angoissante à force d'être parfaite entre une mère et sa fille, celle-ci étouffant de n'être que la copie, la réverbération, le halo de celle-là. Comme si sa mère, en lui donnant la vie, la lui avait irrémédiablement volée.
«Les Virgile», la plus émouvante, où un père et un fils, Italiens fixés dans la région du Centre, scellent leur tendresse dans l'exaltante liesse du cortège des Gilles de La Louvière, dansant exceptionnellement sur le pavé de la Rome éternelle.
Et la plus belle, qui donne son titre au recueil, et jette aussi un pont imprévu entre l'Italie et nos brumes. Une histoire d'amitié, proche d'un conte de fées, qui permet à un vieux gondolier d'exaucer son rêve : quitter Venise pour rejoindre ses enfants, établis dans le Hainaut, sans abandonner sa barque bien-aimée… L'inattendu, alors, touche à la poésie.