mercredi 31 décembre 2014

Le saut.

Sa vie ne pend plus
Qu'à un fil effiloché
Entre ciel et terre
J.B.
Golfe d'AKABA 2010

lundi 22 décembre 2014

À Saint Jean.

À Jean, mon Saint Patron (27 décembre)
Dans mon rêve, j'étais un poisson se tortillant sur le sable, la proie de l'étouffement et des rapaces. Rejeté de mon élément naturel, j'allais mourir. J'étais déchu des anges, j'étais vomi par la mer. Je serais ta proie, Saint Jean. Tu m'écaillerais l'âme avec ton bec d'Apocalypse et tes griffes d'Evangéliste. Tu ouvrirais mes entrailles. Tu m'arracherais le cœur et l'estomac.
Froid de marbre, froid de sang, froid d'espérance, mon œil blanc te regarderait une dernière fois, Saint Jean.
A moins que tu ne m'aies pris dans ta douceur de disciple préféré, d'adopteur de mère abandonnée, à moins que tu ne m'aies bercé dans tes griffes tendres, que tu ne m'aies poussé vers la mer sans me balafrer le ventre, sans me brûler de ton feu sacré.
Et je rêvais d'un soleil d'ambre, du soleil que l'ombre des îles me cachait, de l'écume des rayons, de la poudre d'insectes de mer, des algues quasi immobiles dans le fond des océans et au milieu desquelles je nagerais comme un poisson rejeté à la mer par ton amour, Saint Jean, ou ta condamnation.
Pourquoi n'ai-je pas rêvé que j'étais une hirondelle, un noyau de pêche, ou un melon vert?
J.B. Extrait du Front Haut.