lundi 11 avril 2016

Des pas dans le sable

Je ne sais si l'on peut marcher pieds nus
tant le sable est brûlant
dès le lever du soleil
et les pierres tranchantes comme des couteaux
affutés
Mes pas courent sur le fil à découdre
le moindre de mes efforts
J.B. in Ténéré, 2004 éditions Mémor
Photo prise dans le Wadi Rum 2010
Jordanie.

mercredi 6 avril 2016

La diversité

La diversité
Ne nuit pas au partage-
Tableau printanier
J.B.

mardi 5 avril 2016

Les épousailles du cerisier

Les nuages tracent
Les contours du cerisier
D'un coup de pinceau
J.B.

Peau rouge

Peau ROUGE
Aux cicatrices blondes-
Cerisier du ciel
J.B.
Cerisier du Tibet
au Parc de Mariemont

Jonquilles du Lundi.

Jonquilles du lundi
Sur un champ d'automne passé-
Printemps étoilé
J.B.

Extrait de Passage des heures de Fernando Pessoa.

Quoi qu'il en soit, il eût mieux valu ne pas naître,
Parce que, aussi intéressante qu'elle soit à tout moment,
La vie finit par faire mal, par provoquer la nausée, par déchirer, par frotter, par grincer,
Par donner envie de crier, de bondir, de rester par terre, de
sortir
De toutes les maisons et de toutes les logiques, de sauter de tous les balcons,
De redevenir sauvage pour mourir parmi les arbres et l'oubli,
Parmi les chutes et les périls et l'absence de lendemain,
Et tout cela aurait dû être quelque chose plus conforme à ce que je pense,
À ce que je pense, ou à ce que je sens — et j'ignore ce que c’est — ô vie.
Je croise les bras sur la table, je mets ma tête sur mes bras,
Et j'ai besoin de pleurer, mais je ne sais pas solliciter les larmes...
J'ai beau m'efforcer de me prendre en pitié, je ne pleure pas, Mon âme est fendue par l'index crochu qui la touche...
Que vais-je devenir ? Que vais-je devenir ?
Extrait de LE PASSAGE DES HEURES Fernando Pessoa
Ode sensationniste
Lecture postérieure aux attentats de Bruxelles de Jean Botquin

Safran

Sur un lit de feuilles
Les crocus ouvrent leur coeur-
Rêve de safran
J.B.

Primevère



La primevère
Au pied du saule endormi
Annonce le printemps
J.B

Les abysses.






Pense à la nuit
aussi ténébreuse
que les abysses
d'ou naissent
les amours.
J.B in Le passeur d'un fleuve trop court 1998 memory press p.28

Les Roseaux.

LES ROSEAUX
AVAIENT- ILS PITIÉ
DES EAUX CALMES?
NOUS ÉTIONS LÀ PETITES BARQUES
PRISONNIÈRES
À LA PÊCHE DE PÂLES HASARDS
J.B in Le passeur d'un fleuve trop court p.13

Fin de Carnaval.



Chapeaux de gilles
Caniches décapités-
Fin de carnaval?
J.B