dimanche 10 février 2013

Il disait


Il disait:

 

Il me faut te réveiller

Toi

Qui dort en moi

La plus belle des endormies

De toutes les aimées

Toi

Qui n’est pas sortie

De ta gangue de femme

Toi

Que ton ventre

Anime

Obscurément



J.B.

samedi 9 février 2013

poème de la maison vide


Poème de la maison vide

 

Dans cette maison

Que tu viens de quitter

Maison vide

Où ton ombre s’alanguit

Des mots s’effeuillent

En des je t’aime

D’encre et de brumes

 

Il reste un parfum de fleurs

Quelque part

À la manière d’un corps évaporé

 

Après le départ

Le passage s’égare

Dans d’insaisissables images

 

Dépassons la tristesse

Du temps de pluie

Et du vent qui nous poursuit

À travers les cimes des arbres du jardin

Au- delà des champs du passé

 

L’orage angoisse

Puis disparaît

 

Jean Botquin

 

mercredi 6 février 2013

L'oiseau


L’oiseau

 

Quand ton cœur de mésange

Pénétrait mon cœur

Je te faisais patte blanche

J’arrondissais mes paumes

Sur ton rêve

Où se cachait

L’oiseau abandonné

 

Il volait dans ma tête

L’oiseau du crépuscule doré

Sans jamais se blesser les ailes

Aux parois de mon crâne

Il restait prisonnier

Jusqu’au petit matin

 

Les trilles de l’aurore

Forçaient les nuages

Je me tenais debout

Au bord de l’orage

Pour le voir s’envoler

Jusqu’au retour de la nuit

Où je l’attendais

 

 

Jean Botquin

lundi 4 février 2013

Petit poème


Elle soulevait les marées

Aux sources de l’être

Et nouait leurs naissances aigues

Dans une valse tendre

Épuisant leurs rêves