dimanche 30 novembre 2014

Les infos circulent...

Belle initiative du Shopping cora La Louvière d'avoir invité en période de Noël des auteurs régionaux (du Hainaut belge). Notre auteur Jean Botquin était de la partie et le quotidien "La Nouvelle Gazette" en a fait l'écho.

Un haïku bleu

Un haïku bleu s'ouvre
Fulgurant sous tes yeux verts
Et percute ton coeur
J.B....
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Dédicaces

Séance dédicaces au shopping Cora La Louvière
le 29 novembre.
 Jean Botquin dédicace ses ouvrages au Shopping cora La Louvière
Publication sur Facebook.

mercredi 26 novembre 2014

Le soleil sombre.

Le soleil sombre
La prière monte au coeur du ciel
Mais en vain
J.B dans "La chambre noire du calligraphe" p.59
Toscane

dimanche 23 novembre 2014

Un Cygne

Sur l'ancien canal
Du Centre un Cygne égaré
S'en va au vert
J.B
Photo de Marianne Demeulemeester.

vendredi 21 novembre 2014

Le cimetière.

Le cimetière
Elle y allait tous les jours. Souvent à la tombée de la nuit à cause des bougies qui tremblaient dans la pénombre, parfois le matin tôt quand les montagnes sont encore bleues.
La tombe était insaisissable. Elle était sûre que la tombe se déplaçait au fur et à mesure qu'elle avançait entre les rangées. Jamais elle ne la trouvait du premier coup. Il fallait marcher plus vite qu'elle ou la prendre à contresens, presque par surprise. Cette partie de cache-cache avec ses parents eût été amusante si elle ne s'accompagnait de la souffrance de les perdre à nouveau ou de la joie insupportable de les retrouver. Généralement, le soleil était déjà très haut quand, enfin, elle découvrait la pierre tombale avec les deux noms l'un en dessous de l'autre. Le soir, c'était plus difficile. Il lui était arrivé plusieurs fois de devoir escalader la porte pour quitter le cimetière ou de se faire chercher par le gardien qui lui mettait un doigt sur l'épaule afin de la sortir de sa quête. Une fois, il lui dit : "Je vous observe depuis plus d'une heure, vous n'avez pas bougé comme si vous attendiez que l'on vienne vous chercher". Elle pensait sans répondre qu'il se trompait et qu'elle avait marché tout le temps, même qu'à un moment elle avait failli courir mais qu'elle s'était retenue pour ne pas réveiller les morts qui dormaient. L'apparence ignore souvent la réalité. Elle savait qu'elle devrait revenir le lendemain pour refaire le même chemin et qu'elle aurait le même espoir et la même crainte. Il y a des gestes qu'on ne peut que recommencer toujours. On se demande pourquoi.
J.B. Extrait du Front Haut.
Chez l'auteur.

vendredi 14 novembre 2014

LISSEWEGHE

Lissewege
Dans l'ombre de l'église de Lissewege se blottissent les maisonnettes fleuries, tel un béguinage où les toits se penchent et s'épaulent, où les murs s'entraident. Un béguinage ouvert sur des près bordés de saules têtards, gnomes trapus et bizarres qui se donnent la main par les racines.
Et le soir leurs danses simiesques s'enveloppent de brumes qui très vite recouvrent les prairies humides, brumes montant des canaux, ruisseaux, petits étangs coassant et immobiles.
Des façades pimpantes, blanches, minaudent sous leurs toits rouges. Et au-dessus, la tour massive, donjon menaçant dans son armure, escalade le ciel d'une envolée qui brusquement s'arrête comme si le ciel était trop bas pour encore accueillir la flèche d'un clocher. Dans le sillage de cette figure de proue, dorée comme le sable des dunes flamandes, s'allonge la nef gothique, chant d'orgue polyphonique balancé de baies et d'ogives.
Le vaisseau venant de la mer du nord n'a pas terminé son voyage. S'est-il perdu au milieu du béguinage ou les maisons sont-elles restées accrochées à sa coque ainsi que des coquillages ?

mercredi 12 novembre 2014

La grange.


L'abbaye de Ter Doest n'est plus. Seul vestige millénaire, une grange survit comme un vaisseau échoué dans le plat pays, entre Lissewege et Bruges. Je me suis approché humblement pour baiser la brique patinée, la brique de sable piquée de cendre, la brique macérée par des siècles d'histoire. Des lèvres, j'ai goûté la forme des mains qui les ont façonnées, il y a bien longtemps, à l'époque où les granges s'inspiraient des cathédrales pour se dresser au milieu des champs. La grange de Ter Doest porte sur la forêt de ses poutres sa voûte de tuiles qui la préserve des vents de la mer, son toit immense retombant vers la terre comme les pans d'une cape dont on se couvrait jadis les soirs d'hiver. A l'intérieur règne un silence grégorien, entrecoupé de roucoulements, de brefs coups d'ailes claquant dans la pénombre où s'infiltrent entre les tuiles des étincelles de clarté. Les colonnes de chêne se dressent supportant la charpente dont on imagine les craquements sinistres, les nuits de grand vent, comme ceux d'un voilier perdu qui virerait de bord constamment.
J.B.
Intérieur de la grange de l'Abbaye disparue.

mardi 11 novembre 2014

Les quartiers de lune.

Photo de Marianne Demeulemeester
prise dans le jardin
et légende de J.B.en forme de haïku

Une oie sur la berge.

Sur la berge une oie
De cendre et de lumière prête
À la traversée
J.B.
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