lundi 23 avril 2012

Adolescents. Poème inédit de J.B




 Adolescents

 

Dans la forêt de mon cœur

J’avais tracé ta clairière

Ton rire éclatait en mille couleurs

Nous étions bariolés d’arcs-en-ciel mélodieux

Et nous dansions de folles chansons

Sans nous poser la moindre question



Les étoiles tombaient

Dans nos mains réunies

Comme des paillettes de printemps

Au bord de la mer la joie galopait

De vague en vague

De bouche en bouche

Aux parfums de nos lèvres



Nous jouions à la désespérance

Et aux incompris

L’orient nous embrasait

Quand le couchant sombrait

Les anges nous touchaient de leurs ailes

Notre jeunesse portait son raz-de-marée

Au-delà des fétiches qui se noyaient



Nous ne savions rien de ce qui nous attendait

Tu marchais sur des sables mouvants

Les yeux fermés

Ta main dans la mienne

Tu croyais à la conquête du monde

Tu étais belle comme une rose 

Qui ne fanerait jamais  

dimanche 22 avril 2012

Souvenirs. Poème inédit de J.B.


Souvenirs



Ils s’étoilent par myriades

Dans la voie lactée du Passé



Se glissent sur le compte à rebours

Se classent dans le compte aux déboires

Se glacent dans le miroir du temps

Élimés par la force du Présent



Un soir

Ils s’éparpilleront

Sur le chemin de la nuit

Quand nous ne serons plus là


mercredi 18 avril 2012

Une exposition de Joëlle Delhovren.



Je ne crois pas que ce tableau de Joëlle Delhovren, exposé à la galerie Pierre Hallet, rue Ernest Allard 33, à Bruxelles du 18 avril au 20 mai 2012, porte un titre. Je l'appellerais " Les enfants de la Pentecôte" si j'avais la liberté de lui en donner un. La tête tournée vers le ciel, dans un mouvement d'espérance et d'attente, ces enfants expriment un message et un questionnement. Les visages traduisent paix en extase. D'autres tableaux reproduisant d'autres personnes, plus agées, aux visages également orientés vers le ciel, étendent le sentiment qu'il se passe (s'est passé) quelque chose dans l'univers de l'artiste. Comme si le soleil réapparaissait après une éclipse qui avait plongé le monde dans l'obscurité et la peur, comme si l'attente et la résolution d'un mystère prenait fin dans la lumière d'un autre monde ? Chez les adultes représentés dans les toiles, le regard dirigé vers un firmament invisible n'est pas sans être chargé d'une certaine angoisse ou d'une peur d'être aveuglé par la lumière au point que certains se protègent avec des lunettes de soleil tandis que d'autres se cachent les yeux de leurs mains.
J'ai quitté cette exposition, la tête bourrée de questions contrastées.
Peinture métaphysique ? Allez voir et laissez vous aller...

lundi 16 avril 2012

Souci. Poème inédit de Jean Botquin


Souci

Clou bleu forgé

Dans la nuit du cerveau

Dans le noyau du cœur

Martelé  à coup de petites peurs

Et à coup de petites dents

Aiguisé au couteau de la solitude

Frayant son chemin

A travers la paroi de la tempe

Lentement

Pour naître au jour de la souffrance



Souci

Comme une femme

Qu’on aime trop

Comme une femme qu’on n’aime plus

Comme un enfant perdu

Comme un enfant retrouvé

Comme une fleur

Qui grandit

A l’intérieur de soi

Et qui étouffe le cœur

mardi 10 avril 2012

La Cage. Poème inédit de J.B.


La cage





Poèmes

Gouttes d’eau sur les vitres d’une cage

Où de temps en temps

Une griffe d’oiseau angoissé

Marque le verre

D’une goutte de sang



Cœur battant  à fleur de peau

Cœur d’un oiseau prisonnier

Qui palpite

Prisonnier d’un rêve unique

Perdu ou

Oublié



De l’intérieur de la cage

Le monde grimace

Les yeux s’embuent de pleurs

Se diluent dans le verre

Opaque et obscurci

Eclaboussures de joie envolée



Et je caresse de mes paumes

Les parois lisses

Derrière lesquelles tu dérives

Petite et désemparée

jeudi 5 avril 2012

En baie de Somme.



Le soleil couchant

Emerveille la baie de Somme-

Envol des oiseaux
 

mercredi 4 avril 2012

Strates du souvenir, le recueil de mes quatre-vingt ans

Parution dans le courant du mois d'avril de mon dixième recueil de poésie "Strates du souvenir" aux Editions du CYGNE  à Paris  ( 106 pages - 12 € )

Voici le texte de la quatrième de couverture:
 
Pour ses 80 ans, l’auteur a réuni des poèmes  et des textes d’origine et d’âge divers pour les unir dans une espèce de quête à rebours: archéologie de la mémoire à travers les strates superposées du souvenir. Poèmes de jeunesse mais aussi de maturité, ils ne sont pas datés. À la lecture ils se révèlent étrangement intemporels comme s’ils venaient tous d’être écrits. D’inspiration diverse ils forment cependant une œuvre homogène autour des thèmes de la création, de l’amour, de la mort et de la beauté.

Poésie sensuelle, elle est aussi un véritable hymne à la vie.