dimanche 23 mars 2014

La ville inoccupée.

Il entrait dans la ville inoccupée à la recherche d’un dieu

Mais le dieu qu’il cherchait avait disparu englouti dans un fleuve de prières
déferlant des terrasses vides
On savait les rythmes sacrilèges et les fleurs fardées d’innocence
Pourtant on savait dieu cloué sur une porte battant dans le vent
Quelque part dans le quartier Sud de la ville ancienne

Sur sa porte dieu ressemblait à un rêve épinglé d’exvotos de mépris
Il était secoué de rires avant de s’engloutir dans le fleuve

Les nuages courraient à la rescousse d’un orgueil infini
Les agents avaient porté des fardeaux pesants et inutiles comme des ballots d’espérance empoisonnée

L’aube avait résonné comme un pas incertain dans les rues basses de la ville
Personne ne l’avait entendue

Et il continuait sa route
dans la ville inoccupée à la recherche d’un dieu

J.B.
Photo prise à Malte.

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