jeudi 21 juillet 2011

À Immouzer-du-Kandar. Poème inédit paru sur Facebook.

Le muezzin chante Allah Akbar, à Immouzer- du- Kandar
Avant la clarté du matin, il chante, le muezzin
tandis que les oiseaux s’éveillent

Elle
elle dort encore
un goût d’étreintes d’hier sur les lèvres

Lui ne dort plus

Il la découvre découverte
allongée dans un nid de souvenirs
dans un lit défait

Il la découvre encore ouverte dans un espace d’amour
dans un nœud de soupirs

La nuit chaude a fraîchi
le muezzin chante Allah Akbar
à Immouzer du Kandar

Ses rêves se sont enfuis comme une nuée de sauterelles
à l’apparition d’une nuée de moineaux

Elle est là dans toute sa longueur, dans le frémissement de sa peau
habitée par une mer de tourterelles blanches
prêtes à s’envoler dès son réveil
dès l’émergence de ses regards
à la pointe du jour

Elle est là entourée de tiédeur et de silence
disposé autour du triangle d’ombre et de velours humide
qui déjà s’éveillent dans son sommeil

Il est là dans sa respiration qui effleure sa bouche encore endormie
alors que les oiseaux s’ébrouent dans la rosée d’Immouzer-du-Kandar
et que chante le muezzin Allah Akbar

Jean Botquin

Aucun commentaire: