De profundis clamavit anima
Serait-ce la veille des
tourbillons sanglants ?
Un prélude insensé s’étend
sur la terre et nous plonge
Vers les vallées assombries
par l’angoisse
La peur étreint l’âme
Et le regard de l’homme
pourchassé
Qui a dit que rien n’advenait
sans que Dieu ne vienne ?
Tandis que les peupliers
longs se courbent
Sous la plainte du vent
Les profils des collines se
bousculent
Les corps sont assaillis
Les prières de chair ont les
mains jointes
Sans que Dieu ne vienne
Comment nous rendre la grâce
et le sentiment plus fort
D’un retour en soi ?
Tandis que les paysages se
tourmentent
Les arbres se transforment
En spectres de silence et de
marbre
Où trouver réponse aux désirs
intérieurs ?
Nos regards sont rongés
d’angoisse
Et nos cris se perdent aux
confins du monde
D’où jaillissent tant
d’inutiles lueurs…
J.B.
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