lundi 6 mai 2013

De profondis clamavit anima.


De profundis clamavit anima

Serait-ce la veille des tourbillons sanglants ?

Un prélude insensé s’étend sur la terre et nous plonge
Vers les vallées assombries par l’angoisse

La peur étreint l’âme
Et le regard de l’homme pourchassé

Qui a dit que rien n’advenait sans que Dieu ne vienne ?

Tandis que les peupliers longs se courbent
Sous la plainte du vent
Les profils des collines se bousculent
Les corps sont assaillis
Les prières de chair ont les mains jointes
Sans que Dieu ne vienne

Comment nous rendre la grâce et le sentiment plus fort
D’un retour en soi ?

Tandis que les paysages se tourmentent
Les arbres se transforment
En spectres de silence et de marbre

Où trouver réponse aux désirs intérieurs ?

Nos regards sont rongés d’angoisse
Et nos cris se perdent aux confins du monde
D’où jaillissent tant d’inutiles lueurs…

J.B.


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