dimanche 23 août 2009

Inédit 234 parle de "La chambre noire du calligraphe"

" Et voilà le dernier de ces poètes "d'aujourd'hui" nés trop tôt (six ans de moins que moi, en 1932) que je fais figurer avec audace dans le siècle XXI, Jean Botquin, dont j'ai souvent eu le plaisir de recenser des livres (Inédit 115, 131, 165, 185, 185, 187 et 221). Écrivain très divers, mais toujours de bel aloi et de plus à l'écriture vive, il nous présente cette fois un recueil de tercets que lui-même ne prend pas pour de vrais haîkus ou rengas, mais qui y ressemblent, La Chambre noire du calligraphe. C'est d'autant plus amusant qu'il y a imprimé sa personnalité, ce qui est même mieux que d'imiter les japonais classiques! Je ne résiste pas au plaisir d'en citer de parfaits selon moi:

Être transporté
Au-delà des paroles
Qui nous enflamment

L'imagination
Exerce sa puissance
Sur l'esprit des nuits

ou, moins sérieux:

Pose les lèvres
Au milieu de la rose
En circonflexe

Le préfacier Piet Lincken ne s'y est pas trompé en s'amusant à rappeler l'histoire japonaise de ce genre de poèmes. Il peut suffire de peu de mots pour atteindre la poésie et Shiki n'a pas imité Buson!
Ed. du Cygne, 4 rue Vulpian, F75013 Paris) "

Paul Van Melle, L'inédit Nouveau.

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