lundi 26 octobre 2009

Les haïkus de Saint-Cloud

Foire internationale d'Art contemporain.- Galerie Nadia Vilenne- Louvre




























Librairie Wallonie-Bruxelles près du Centre Georges Pompidou.


Les deux abeilles
Ouvrent leur ruche tapie
De paroles d'or

Deux personnes sur
Un banc regardent la rue
Aux yeux fatigués

L'auto vert pomme
Oublie le landeau replié
Sur un long trottoir

Les gens vont vite
Sans se soucier des heures
Qui m'interrogent

Bras nus la mariée
Pont Neuf sous la pluie fine
D'un rire frileux

La manif monte
Callicots verts en tête
Les gens déchantent

Dieu soulage moi
De la surface noire
De la lumière

Le ciel d'automne
Prend quelques couleurs pastels
Du haut des arbres

Le canard jette
Un regard dans la chambre
Où ils s'éveillent

Le héron lève
Son bec pointu au-dessous
De gros nuages blancs

Un autre héron
Tourne son dos d'airain
Aux draps de lin clair

Jean Botquin 26 octobre 2009










2 commentaires:

pierperrone a dit…

Ciao, mon ami.
Comment ça va?
J'ai lu tes neufs haikus; mais je ne connais aussi bien ta langue pour comprendre le sens exact des verset.

J'ai lu aussi ta tradiction. Le texte pour tes amis.
Ici j'ai compris tres bien les mots. Et le doleur aussi. Et la lutte contre la morte.
Il y a une autre poesie, de Dylan Thomas, qui me souviens, a cet propos. Et la mort n'aura pas de domination...
Je joue souvent avec l'idèe que les poetes peuvent dire seulement le vrai. Mais la lutte contre la morte, ou la double vie de ton ami, qui porte, dedans soi meme, sa vie et la vie de son cher departi, sont, dans le vers, trés loin du vrai. Et je dis aussi non pour la raison que les poesies sont mauvaises, non, elles sont vraiment touchantes. Non, je dis aussi car la mort, quand est arrivèe dans une maison, laisse son âcre parfum qui on ne peut faire desparir avec aucune poesie.
Je devrais commencer dire que les poesies peuvent etre come une fenetre ouverte, qui laisse passer un peu d'air freche... le rest n'est pas ouchè...

Un abbraccio.

jean.botquin a dit…

Tu as raison, piero,cette traduction d'un texte neerlandais n'est qu'une tentative d'apaisement de la douleur d'avoir perdu un être cher. Je n'y crois pas non plus. Ce sont des mots certes touchants mais la réalité est fort différente. On ne peut faire disparaître l'âcre parfum de la mort, comme tu l'écris si bien.