mercredi 6 novembre 2013

La mer fenêtre de mon écriture.

Oui
la mer
fenêtre de mon écriture
où vagabondent les vagues enchaînées qui
roulent multicolores sur la glauque résonance des
galets et sur les coquillages tapissant les plages où

crissent nos pieds nus miroir des algues marines
ridé par le roulis des nuages refuge des pêcheurs de
roches volatiles aux aurores d'écume banc de
dorades aux écailles électriques en fuite des
vagues affolées par les étoiles de mer perdues loin
des ancres fantômes des bateaux ivres loin de tes
seins dorés émergence lyrique des flots surpris par
ta nage profonde comme l'amour qui me dresse à
t'attendre sur le rivage jusqu'à ce que je te renverse
dans l'éclat des mouvances bleues à la manière
d'un pêcheur retrouvant l'origine
de la mer et le sel des bouches
desséchées par le soleil occitan
tandis que je te soude à mon
corps insatiable et que
ton cri épouse mon
cri triomphant
à l'aube de
la mer
OUI


J.B. in "La mer occitane" p.50

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