
Si vous êtes beaucoup plus jeune, vous serez peut-être un peu étonné que les choses se passaient comme cela dans nos familles, selon des schémas assez uniformes, en présence de parents assumant des rôles d'éducateurs assez rigides, motivés, à juste titre, croyait-on, par des convictions reçues d'antan et agissant pour le bien de tous, à commencer de celui des enfants et le respect de sacro-saintes règles ayant force de loi au sein des microcosmes familiaux.
On ne peut pas en vouloir à la narratrice d'avoir eu envie de faire renaître le passé et son enfance, même si certains ne l'ont pas trouvé à leur goût. Absolument rien d'injurieux en cela. Souvent les pères étaient absents et les mères déprimées et omnipotentes. Ou l'inverse. Ce fonctionnement des familles a laissé des traces, parfois très douloureuses. Comment s'en débarrasser sinon en en parlant, et, en l'occurence, O combien gentillement, avec retenue et amour. Il est possible qu'aujourd'hui on en aurait parlé plus tôt, on se serait expliqué plus jeune, ou on n'aurait peut-être pas du s'expliquer, les choses s'étant passées autrement. Et encore, il n'est pas sûr du tout que tout se passe simplement dans les familles d'aujourd'hui, recomposées ou non.
Alors, je retire ce que j'ai suggéré. Cet enfant à l'envers qui vaut bien l'enfant à l'endroit, il suffit de le regarder du bon côté, convient à tous les âges et à toutes les générations, surtout de la manière dont Nicole Versailles en a parlé, avec sa spontanéité habituelle et son savoir dire et son savoir écrire qui coule de source.
Tu vois Coumarine, j'ai lu ton livre. Et je me suis même permis de l'aimer beaucoup. Aussi je le recommande à tous ceux qui visitent mon blog.