dimanche 26 octobre 2008

Toutes les bulles ne sont pas financières ou papales


La bulle



Une bulle ? Cela n'existe pas.

Vous dites ? L'illusion d'un vent, une membrane de nébuleuse éphémère, un futur éclatement de ciel prisonnier, un tremblement transparent d'une peau de lait avide d'air, une boule de phosphore sur le point d'exploser, qui se pose d'abord sur le doigt, un souffle, une queue de nuage qui s'effiloche, un monocle de sulfure ?

Rien, la bulle, tout, la bulle ?

Le vide élastique où je place mon mot, pour rire bien sûr, petit facétieux, à moins que ce soit une larme en bulle ou une bulle en larme, à moins que ce soit -pfuit - une échappée pour ne rien dire, un satellite insignifiant, un trou de l'air de ne pas y toucher.

Vous dites que ça n'existe pas ?
Nom d'une pipe, soufflez dedans, soufflez.
Voilà, les voilà, les bulles. Une, deux, trois, quatre. J'arrête. Je ne les compte plus. Elles sont là, irisées dans le soleil, elles montent, elles vous entraînent, avec leur air de bientôt vouloir se suicider dans l'atmosphère, nirvana, plus rien, la sérénité, non, encore un petit arc-en-ciel de poche, attention, ne touchez pas la bulle, elle est ensorcelée, elle est magique, attention, elle tremble comme un nouveau-né, non non ne la touchez pas, laissez-la vivre, elle n'en a plus pour longtemps.



J.B.

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