jeudi 8 janvier 2009

A un assassin -Etat de siège Poème de Mahmoud Darwish (deux premières strophes). Texte français de Mohamed El jerroudi.

Si tu avais contemplé
Le visage de ta victime
Et réfléchi
Tu te serais souvenu
De ta mère
Dans la chambre à gaz
Et tu aurais changé d'avis
Ce n'est pas ainsi
Que l'on recouvre
Son identité
Pour entendre (en Arabe) et lire (en français) l'entièreté du texte de Mahmoud Darwish dirigez- vous vers le blog de Mahomed El jerroudi.

10 commentaires:

pierperrone a dit…

Jean, je t'envoie la Version française d'une chanson de Fabrizio De Andrè, un auteur, compositeur et interprète italien, qui a dénonce les absurdités de la guerre. Malhereusement il est mort il y a quelques annèes.
Cette chanson - La guerra di Piero - est un peu similaire aux vers du Poème de Mahmoud Darwish . Ici on parle d'un soldat qui regarde dans les yeux son ennemi avant d'appuyer sur la gâchette de son fusil, mais cette esitation c'est la mort pou Piero...

Cette chanson fut un hymne à la paix, in Italie, dans les annèe '70 ed '80. Et De Andrèe même fut un grand poète, un homme, en outre que un compositeur qui j'ai aimè vraiment beaucoup, et avec moi, une entière generation.

Ou est, aujourd'hui cette generation? Est elle morte ?


La guerre de Piero

Tu dors enterré dans un champ de blé
ce n’est pas la rose, ce n’est pas la tulipe
qui te veillent à l’ombre des fossés
mais ce sont mille coquelicots rouges
le long des rives de mon torrent
je veux que descendent les brochets argentés
non plus les cadavres des soldats
portés par les bras du courant
ainsi disais-tu et c’était l’hiver
et comme les autres vers l’enfer
tu t’en vas triste comme on doit l’être
le vent te crache la neige au visage
arrête-toi Piero, arrête-toi maintenant
laisse le vent te passer un peu dessus
il t’apporte la voix des morts dans la bataille
qui demanda la vie eut une croix en échange
mais tu ne l’entendis pas et le temps passait
avec les saisons au rythme de la java
et tu parvins à franchir la frontière
par un beau jour de printemps
et tandis que tu marchais l’âme en berne
tu vis un homme au fond de la vallée
qui avait la même humeur que toi
mais l’uniforme d’une autre couleur
tire-lui dessus Piero, tire-lui dessus maintenant
et après un coup, tire-lui dessus encore
jusqu’à ce que tu le vois exsangue
tomber à terre et la couvrir de sang
et si je lui tire dans le front ou dans le coeur
il aura juste le temps de mourir
mais il me restera du temps pour voir
voir les yeux d’un homme qui meurt
et tandis que tu lui portes cette attention
il se retourne, il te voit et il a peur
et le fusil à l’épaule
il ne te rend pas la politesse
tu tombas à terre sans un cri
et tu t’aperçus en un seul instant
que le temps ne t’aurait pas suffi
pour demander pardon pour tous tes péchés
tu tombas à terre sans un cri
et tu t’aperçus en un seul instant
que ta vie se terminait ce jour-là
et qu’il n’y aurait pas de retour
ma Ninetta, crever en mai
il faut beaucoup trop de courage
ma belle Ninetta, droit en enfer
j’aurais préféré y aller en hiver
et tandis que le blé t’accueillait
dans les mains tu serrais un fusil
dans la bouche tu serrais des mots
trop gelés pour fondre au soleil
tu dors enterré dans un champ de blé
ce n’est pas la rose, ce n’est pas la tulipe
qui te veillent à l’ombre des fossés
mais ce sont mille coquelicots rouges.


Fabrizio De André

Texte original de La guerra di Piero : http://www.italianissima.net/testi/laguepi.htm

Traduit de l'italien par Patricia Tutoy, le 3 août 2008.

(http://ptutoy.over-blog.net/article-21715414.html)

Anonyme a dit…

C'est un peu triste, ce titre, un peu de joie, non ?

jean.botquin a dit…

Comment parler de joie quand les hommes s'entretuent, unevilleunpoème ?

jean.botquin a dit…

Pietro, j'ai envie d'afficher "La guerra di piero" sur mon blog. Puis-je ?

pierperrone a dit…

Con vero piacere (avec toute ma joie).
Connais-tu De Andrè? Ce soir sont dix ans qu'il est mort. En TV il y a un programme tout dediè à lui. Une commemoration.
Est un peux triste, parce que ses chansonnes, quand il etait vif et les gens qui l'ecoutaient louttait encore, etaient presque prohibites. Aujourdh'ui, qu'il est mort e les gens ne luttent plus pour des joustes causes, ses chansonnes vont en TV en première soirèe. C'est un peux triste, non?
Mais ecouter les chansonnes, qui sont des vraies poesies, de Fabrizio De Andrè est une vraie joie, pour moi.

jean.botquin a dit…

Non, je ne le connaissais pas. J'ai été l'écouter sur le blog de la traductrice. Il m'a fait penser à Brassens...

pierperrone a dit…

Oui, De Andrè a eu des contacts culturels avec Brassens.
En particulier, la chanson "Le Gorille", de Brassens (voila le video sur youtube: http://it.youtube.com/watch?v=wJp1G1Igcz4;
ou le video et les mots des chansonnes en un autre website:
http://www.paroles.net/chanson/15439.1) a été faite en italien
(voila le video:
http://it.youtube.com/watch?v=VFQGBaIvB-k). Autres chansonnes aussi de Br. il a traduit...
De An. etait vraiment un anarchiste dans le bon sens, un esprit vraiment libre...

Anonyme a dit…

J'aime quand vous rapprochez vos deux noms... Avez-vous déjà partagé une expérience poétique commune dans l'écriture?

jean.botquin a dit…

Pietro d. Perrone a traduit deux de mes textes en italien. Ces traductions ont été publiées dans mon blog. On peut donc les retrouver. C'est le hasard qui a fait nous rencontrer, comme vous et moi, Tof.

Anonyme a dit…

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