mardi 28 juillet 2009

Le Hainaut sans caractère. Qui a dit ça ?


La campagne entre Soignies et Le Roeulx, du côté de Naast, un samedi après midi.
Des chemins de terre ou de pavés irréguliers, droits, bordés d'arbres, peupliers, trembles,chemins longs parfois plus d'un km avant de bifurquer dans une autre drève quasi pareille à la précédente, comme une nef de cathédrale. On y perd la notion du temps. Les fermes et les maisons se cachent.
On y longe des prairies ou se reposent des vaches paresseuses, des champs de maïs ou de blé, à perte de vue sous le ciel nuageux.

On tourne en rond vers son point de départ, près de l'église de Naast. La promenade paraît interminable pour qui a ses yeux en poche. Il faut regarder et ouvrir les narines. Cette campagne est particulièrement belle, je ne me lasse pas de la regarder et ne sens pas les jambes qui marchent sans fatigue. Parfois la drève monte légèrement, on s'en rend compte à peine. Puis la suivante descend pour compenser la montée. Cela paraît juste.




Un vent léger souffle dans les graminées et les feuilles, les nuages annoncent de la pluie, quelques gouttes tombent pour leur donner raison, mais cela ne dure pas, le soleil n'a pas disparu. Je me souviens qu'on disait, quand j'étais petit, que s'il pleuvait sur un fond de soleil, un samedi, c'était parce que le diable voyait sa femme. Drôle d'histoire, aujourd'hui je ne crois plus à dieu ni à diable, et certainement pas à la femme du diable.
Mais bon Dieu que la nature est diablement belle.





On dirait une colline en Toscane. Le ciel est un peu plus menaçant. Sera-t-on de retour avant la vraie pluie ? Je suis avec un groupe de marcheurs. Par discrétion je ne les montre pas, ils ont droit à leur vie privée et n'ont peut-être pas envie qu'on les reconnaisse. Ils ne sont pas habillés comme en ville. ils portent des chaussures de marche, certains des adidas, ça fait sérieux, tous des gens pleins d'amitié.



Ces vaches nous ont regardé passer. Elles n'ont pas bougé, même quand le petit chien de la dame marcheuse a aboyé. Parfois les chiens sont bêtes et impolis. Les vaches sont pacifiques. Elles donnent du lait aux gens qui se disputent pour qu'on augmente le prix du lait ou qu'on le diminue, on ne sait plus vraiment ce que l'on veut. Les vaches savent bien que la plupart des agriculteurs s'en sortent assez bien. Mais elles se taisent, elles ruminent dans leur coin.







Ce sont des chemins profonds et mystérieux avec des arbres qui vous protègent du vent et de la pluie. Ils forment des couloirs de verdure sans fin. On se demande pourquoi tous les chemins de campagne ne sont pas comme ici, calmes, paisibles, sans voitures, uniquement des gens et des animaux, des vaches et des chevaux. C'est beau, c'est moi qui vous le dis.
























Il arrive qu'un arbre éclate, ou qu'il se fasse foudroyer. En voilà un qui est tout fendu, sur le coin, il n'a pas pu se défendre.

1 commentaire:

Un petit Belge a dit…

Tout à fait d'accord avec vous! Parole d'Hennuyer!