mercredi 4 mai 2011

Quelques extraits de "La mer Occitane" de Jean Botquin parus également sur Facebook.













Telle une éclaboussure
tel un éclatement de vague
dans la baie de mon regard
que ton corps éclairait de sa lumière

Enluminure sauvage
énervement de sable soulevé
par le vent qui te divise en parts de silence

Telle une folle abondance de sources
tel un renouvellement
des courbes d'un éther incarné
par ton double sourire
et ton seul visage

Alors que fendus tes reins implosent
sous le soleil de ta nudité
dans ma vision la plus profonde
de ta fragilité
tel un ventre
dont serait faite la mer occitane
débouchant dans les bouches
des eaux intérieures
tel un fruit mûri à l'ombre des cantiques
que professent les passions sublimes
des terres où naissent
les mots de l'exultation ultime
pareille à l'allégresse des anges

Je t'ai balbutié avant de te reconnaître
avec la maladresse des mots
qui cherchaient à renaître
vagissements de l'âme
entre les roseaux
des marais salants
efflorescences nouvelles
au levant des dunes occitanes
nappe phréatique
des printemps séculaires
dans laquelle ta bouche créa le puits
d'où jaillit le choix lumineux
de ton soleil plus que solaire

Orage maternel de la voie lactée
de ta chair inespérée et vivante
dans laquelle j'entrais à nouveau
avec toi comme nous entrions
par l'éloge étroit
d'une voûte romane

vers le chant d'un cloître
que notre regard ciselait
avec la brise d'or
d'un orfèvre

J'étais le visiteur
des neiges d'antan
quand le feu s'allume
sur le rivage
où meurt le plain-chant
du silence
au couchant
de la mer occitane

2 commentaires:

Pasquale's blog a dit…

J'étais le poisson lyre, sorti des flots pour t'apercevoir, j'aurais tout lâché pour t'aimer,

Mais la loi de la mer était la plus forte,
jamais je n'aurais quitté l'océan,
mon âme d'enfant me l'interdisait,

j'aurais plutôt chanté de par les vagues,
pour attirer ton attention, toi qui marchais au bord de la plage,

Occitane, voilà ton vrai prénom,
soeur gemelle de gitane,
libre comme la valériane,

bientôt la nuit viendrait et je ne garderais de toi que ton parfum et le bruit de tes petits pas sur le sable mouillé...

à toi, Jean,

Pasquale
07/05/2011

jean.botquin a dit…

Très très beau ce texte inspiré par la mer occitane, où j'ai repris
à espérer. Je pense que ce genre de poésie te va très bien...