vendredi 5 août 2011

KATO ZAKROS Poème minoen de Jean Botquin

KATO ZAKROS
Comme la dernière page du livre avant la mer
après c'est le vide
la méditation dans la brume
de chaleur descendue du ciel
un regard d'hallucination
accroché aux nuages

Comme une descente aux enfers
Au-delà c'est inutile
il n'y a plus rien
Nous sommes arrivés les voiles gonflées
de sable et de souffre
à l'orée du port
de montagne ou de grande mer sur le néant
en criant peut-être

Thalassa

Comme on ouvre la bouche
pour mourir

Je savais que nous n'irions pas plus loin
déjà c'était trop
comme des rafales de démence
qui nous auraient portés sur les ailes du vent
il fallait s'agripper à nous-mêmes
avant de descendre
dans le palais
de fin du monde

Plus bas s'étalaient les ossements
les arêtes
les nervures
les murailles atrophiées
dans un silence écrasant
d'après cataclysme

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