mercredi 16 avril 2008

Aiguille du Nil pour Coumarine


De fil en aiguille
de Nil en Nil
d'île en île
au fil de l'eau
je suis en retard sur le fleuve
je n'arriverai jamais au bout de sa source
qui se dérobe entre les rives
et s'éloigne quand je dérive

De nuit en nuit
le soleil vogue sur les sommets de sable
sur les ruines de nos pierres
sur les images décousues de nos pauvres rêves
et les faims qui n'en finissent plus

Accepter qu'après
il n'y aura plus rien
même pas le chas d'une aiguille
pour enfiler l'espérance



Le Nil transformé en lac Nasser
Janvier 2004

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oh Jean!
Je viens de lire...
Quel bonheur que ces mots à moi dédiés...
J'ai lu avec lenteur, en savourant chaque mot
Merci de tout coeur...

jean.botquin a dit…

Je n'aime pas tous mes poèmes, ce- lui-là, je pense, est réussi. Enfin, je veux dire qu'il ne déçoit pas ma pensée. Je suis content que Coumarine existe, je ne sais pas encore où exactement, quelque part sur le Nil, entre Louxor et Assouan, et pourquoi pas sur les berges du Lac Nasser. Bonne Nuit.