jeudi 29 mai 2008

La maladie. Extrait du Front haut (il y a 9 ans)

Les femmes ferment les tentures car la nuit tombe comme tombent les paupières sur nos yeux fatigués.

Je voulais savoir jusqu'où t'avait menée cette folie qui ne correspondait plus à la mienne.

Alors, je suis allé découvrir ce que je n'ignorais plus.

J'y allais en sachant que j'entrerais dans la nuit peut-être définitive.

Les nébuleuses s'étaient écartées de moi, j'étais marqué du sceau d'une maladie étrange.

J'avais dans mon crâne des larmes d'acier.

J'avais dans mon coeur un sentiment de chair inépuisable.


Jusqu'où peut-on aller sur le chemin de la désillusion, dans le besoin de savoir par où la mort de la passion survient.


Mon âme était comme un lit où l'on surprend le mensonge.

J'étais une chambre sans fenêtre où les songes éteints se buttent contre les murs à la recherche d'une liberté illusoire.

4 commentaires:

Cristina a dit…

Le chemin de la désillusion est sans fin...
Bonnes vacances et à bientôt, Jean.
Merci de tes commentaires.

Anonyme a dit…

un texte en prose poétique merveilleusement ciselé...
j'aime beaucoup votre écriture...

Constance a dit…

... Jusqu'où peut-on aller sur le chemin de la désillusion ... Jusqu'à la mort sans aucun doute. A moins que la vie se montre généreuse ... encore ...

jean.botquin a dit…

Oui, la vie se montre généreuse si l'on reste ouvert à elle...