lundi 10 novembre 2008

Alma de Saint Cloud











ALMA

La petite Alma de Saint Cloud
Est arrivée le 20 octobre, du ciel m’avait-t-on dit,
Du ciel ou de la terre, ça reste un beau mystère.
Et nous simplement de Belgique, petit pays voisin
Comme des mages frileux poursuivant la belle étoile
Sur les bords de la Seine.
C’est Tess le chat qui nous a ouvert la porte,
Il portait la clef à son collier,
Il miaulait d’une voix feutrée pour ne pas réveiller
La petite reine qui rêvait d’un pays lointain
Où tout le monde porte des noms à coucher dehors
Ou à dormir debout
Oseredzuk ou quelque chose comme ça,
Allez savoir.

Traduis-nous, Tess, dis-nous pourquoi
Ils s’appellent comme ça les gens de par là ?
De mémoire de chat, aussi longue que j’ai les moustaches,
Je n’en sais rien mais ils ont des prénoms que je comprend bien
Cécile qui chante et Arnaud qui peint, les deux grands
Rachel et Samuel les deux petits sages comme des images
Enfin, c’est ce qu’on dit car moi je n’en crois rien
Des enfants sages c’est triste et ennuyeux
Si vous voyez ce que je veux miauler.

Et il nous a tourné le dos
La queue droite comme un cierge de Pâques.
Antoinette et François derrière leur porte
Ecoutaient Tess sans respirer, tout guillerets.
La petite Alma, ils l’avaient vue déjà
Dans son berceau.

Ah ! quelle joie, la jolie princesse
Dont on dirait plus tard
Vous savez bien, la belle Alma
Celle qui est venue sans crier gare
Un jour d’automne et de soleil
Dans le cœur de ses parents
De la petite Rachel blonde comme les blés
Et de Samuel aux sombres mirettes de petit sorcier.

Alors, nous, on est
reparti comme les rois mages
Vers notre petit pays
Souhaitant tout le bonheur du monde à
La petite Alma de Saint Cloud.
J.B

1 commentaire:

Cristina a dit…

Adorable ton texte.
Oui, l'olivier est photographié à Bruxelles!
Bonne semaine.