mardi 4 novembre 2008

Où l'on reparle de la guillotine


Il y a quelques semaines, j'assistais aux funérailles d'une vieille cousine française (bien plus vieille que moi) et j'y rencontrai, entre autres membres de ma famille, Philippe Bonnefis, professeur de littérature française retraité de l'Université de Lille et professeur de littérature aux E.U d'Amérique. J'avais lu un de ses livres il y a quelques années. Son érudition et son écriture m'avaient déjà impressionné. C'était un livre sur la couleur bleue chez Giono "Le petit pan de mur bleu".
Au repas nous avons convenu de nous adresser nos livres par la poste, à titre d'échange. Ce qui fut fait dans la quinzaine suivante. J'ai terminé la lecture d'un de ses livres Sur quelques propriétés des triangles rectangles édité chez Galilée, 9 rue Linné à Paris, en faisant la file au Grand Palais à l'exposition Picasso ( deux heures, heureusement au soleil). Cet essai me passionnait, cela va sans dire. Même une clarinette nasillarde d'un musicien de rue ne parvenait pas à me distraire de ma lecture.
J'avais retrouvé le mot triangle comme dans Triangles de la Nuit des temps, une de mes premières publications poétiques (Memory Press) mais aussi un sujet qui ne pouvait que rappeler mon premier roman :"L'arbre des exécuteurs" dont-il a d'ailleurs abondamment été question sur ce blog, il y a un certain temps. Je ne résiste pas à la tentation de reproduire ici la dédicace de Philippe. A Jean Botquin qui, si je m'en souviens bien, s'entend parfaitement à ces choses sombres.
Le petit livre de Philippe Bonnefis est un essai entièrement dédié au triangle rectangle dans la littérature du 19ième siècle en France, en particulier le triangle de sinistre mémoire qui modernisa la guillotine antérieurement dotée d'une hache convexe. Cette fameuse machine s'il faut en croire l'essai de Bonnefis fit révolution dans les lettres de ce pays. Plus récemment, au vingtième et même vingt et unième siècle elle fait encore parler d'elle. Notamment dans un roman de Sureau dont la version cinématographique serait, paraît-il, en préparation...à la grande gloire du bourreau parisien Deibler.
Donc (quatrième de couverture) le couperet avait la forme d'un croissant. Une tradition (...) veut que ce soit Louis XVI en personne (...) qui ait suggéré que le fer de la guillotine soit taillé en biseau, que ce soit Louis XVI lui-même,..., qui ait finalement obtenu qu'on renonce au demi-cercle en faveur du triangle rectangle...

Mieux vaut en rire qu'en pleurer.

Le tableau ci-dessus appartient à la collection de la Banque Bruxelles Lambert (actuellement I.N.G.). Il porte le titre: "Marie Antoinette escortée à la guillotine" Peintre Zuka. Cette photo est également reproduite dans les exemplaires dits de prestige de L'arbre des exécuteurs.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Froid dans le dos !

Anonyme a dit…

oui, oui bien sûr !