mercredi 12 octobre 2011

Crépuscule





Un soir
Peu avant les trilles du rossignol
Bercé par la musique particulière du crépuscule
Enivré par les odeurs de ville et des eucalyptus
Et des lauriers sauvages
L’olivier tordu comme une torche
Un soir
Le mugissement de la mer le long de la plage
Quand on traverse le bois de chênes verts
Les images de la mémoire aveuglées par le soleil couchant
Un goût d’épousailles à peine perceptible sur la langue
La pigmentation de l’encens d’ailes de cigales recueillie
Sur l’affleurement de roches sableuses
Une envie de pleurer
Quelque part
Pour n’importe quelle mauvaise raison
J’écris

Et pendant que j’écris le crépuscule me surprend
Et tu m’apparais alors que je ne t’attendais plus
Et tu apparais comme un cheval blanc
Et je te vois qui galope sur la plage
Puissante superbement
Les jambes fines
La croupe musclée sous la queue de crin
Qui valse vers les étoiles

Jean Botquin

2 commentaires:

Guillaume Lajeunesse a dit…

Magnifique blogue, mon cher ami. D'une grande détente, où l'oeil s'allume.

jean.botquin a dit…

Merci beaucoup!