mercredi 9 mai 2007

Marie Nicolaï présente "Boris et Boris" au Grenier Jane Tony


Le 5 mai dernier, Marie Nicolaï, m'a fait le plaisir de présenter "Boris et Boris", publié par Memory Press, au Grenier Jane Tony à Ixelles. Je rapporte ici quelques unes de ses réflexions :

"Alors que tant d’écrivains ne savent comment tourner autour du mot, Jean Botquin se joue des difficultés, de sorte que son livre qui, normalement, devait être un dur labeur au niveau de la composition, va tout seul!
Le romancier, dit-on, invente avec ses souvenirs...Boris et Boris, au début de la guerre 1940-1945, ont 12 ans. L’auteur en avait 8. La véracité du livre est telle que moi (Marie Nicolaï) qui en avait, à cette époque, 17, et donc plus à même, sans doute, de me souvenir, ai pu apprécier combien ce livre est vivant. Quelle mémoire et quelle imagination!
...L’exode durant lequel le père Lenoir, entrepreneur de pompes funèbres, trimbale le corps de sa fille Marie-France qui vient d’être tuée, dans un de ses propres cercueils est, je crois, unique, dans les lettres.
Les amitiés particulières (garçons ou filles) n’ont rien d’extraordinaire. Mais certaines parties-cul-ières peuvent, de la part d’ ecclésiastiques, paraître étonnantes, surtout décrites, page 34 et suivantes, comme Jean Botquin le fait, tout en épaisseur et en finesse.
Amitié particulière, en effet. A mon sens, Boris Remue, le fils du libraire, est réellement amoureux de Boris Lenoir, d’un amour véritable. Chez Verlaine, les manigances autour de Rimbaud ou de Lucien Létinois, par exemple, sont affolantes et perverses. Ici, les sentiments ont une retenue, une route barrée fort bien déterminée. S’agit-il d’une amitié ambiguë, comme on le lit sur la bande annonce du livre ? Je n’ai pas perçu cela; je crois que, pour Boris Remue, l’amour restera en ligne de mire l’image du petit garçon qui, dans un collège catholique à la foi pure et dure, sentait la lavande et représentait à jamais, malgré tout, le sexe opposé. Je me trompe ? "

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Boris et Boris, un roman sensuel et historique, léger et romantique...

L'article de Mme Marie Nicolaï résume bien le livre de Jean Botquin...

en lisant ce roman, j'ai retrouvé mes premières amours tant masculines, que féminines...

j'ai retrouvé tout ce que mes grands-parents m'avaient raconté sur la guerre 40-45...

Merci Jean...

Pascal M.