dimanche 20 avril 2008

Flashback sur " La blessure de l'Obsidienne"



Mon deuxième roman paru en 2000.



Quatrième de couverture: Marcel-André Adamek.


En couverture, photo de Jeannine Dutrieux, représentant une tête colossale du site funéraire de Nemrut Dagi, en Turquie de l'Est, à plus de 2000 mètres d'altitude. Un site fabuleux !





Les deux personnages centraux, Yvette et Jacques, sont un couple qui se défait. Yvette espère que ce voyage conduira à la renaissance de leur ancien amour. Jacques, au contraire, cherche le courage pour lui annoncer la rupture. L'argument est simple, quotidien. Autour du couple, on retrouve toute la faune habituelle des voyages organisés: des couples hétéros, homosexuels, des célibataires à l'affût d'une rencontre, le guide Ibrahim qui fait son métier comme il peut, quelques personnages haut en couleur et d'autres qui ne sont là que pour tuer l'ennui.

Deux autres personnages se détachent : le secrétaire de la ville de Nantes et Tania-Maïté, qui exerceront une grande influence sur Jacques.
Le premier est un solitaire, érudit, pédant qui prend de plus en plus de place dans le groupe de touristes. Agaçant au début, il révèle assez rapidement une nature de sage et de philosophe. Jacques, en l'écoutant redécouvre son père.
Quant à Tania-Maïté, la passagère d'Izmir, elle apparaît comme une prêtresse initiatrice, mystérieuse, qui fera prendre conscience à Jacques combien son couple n'existe plus.

Puis, il y a Rilke, un des plus grands poètes du 20ième siècle.
Jacques a emporté les "Lettres à un jeune Poète" avec lui. Il les lit et les relit, tout le temps, comme un bréviaire de curé. Il se sent comme Franz Kappus, à qui Rilke écrivait. Je pense qu'à travers mon roman Rilke apparaît comme un médiateur, un guide tangible, une référence. En tous cas, nombre de mes lecteurs sont allés acheter les" lettres" après avoir lu mon livre ou les ont resorties du fond de leur bibliothèque.

On a dit:
- Beau roman qui aurait pu être une nouvelle...Pourquoi ? Tant mieux si la nouvelle prend le pas sur le roman;
-Un film de Sautet avec la voix off d'un narrateur... Tant mieux, j'aime bien les films de Sautet.
-J'ai fait un beau voyage, grâce à vous, en compagnie des personnages bien campés, attachants et irritants parfois, mais toujours décrits avec beaucoup de psychologie...Une lectrice...
-J'ai trouvé ce deuxième roman très supérieur au premier, qu'il s'agisse de la psychologie des personnages ou de l'élégance de l'écriture ...Un lecteur...
-J'ai été captivée par "La blessure de l'Obsidienne" qui est fort bien écrit et plein de sensibilité. Il m'a fait éprouver un grand sentiment de détresse. Mais il y a de l'humour et cela sauve ! Ariane François-Demeester...
-Botquin croque ce petit monde d'un coup de crayon sûr sans omettre de nous montrer des Belges qui transportent leurs différences intestines sous le ciel de feu d'un Turquie de carte postale. Jacques Rogissart dans "Le rail".
-Les lecteurs qui ont vu la Turquie retrouveront ici bien de leurs impressions. Ils s'aventureront en outre dans les arcanes des coeurs et des corps humains. Roger Foulon dans "Nos Lettres".

Pour conclure:

Puis, le secrétaire de la ville de Nantes poursuivit:
- La passion, c'est la meilleure et la pire des choses, comme la langue d'Esope. Par essence, elle ne peut durer. Toujours elle se consume. Elle ne peut survivre que si elle n'atteint pas son objectif. Elle est synonyme de souffrance et d'absence.. Elle se nourrit d'un désir inaccompli. Et pourtant qui n'a pas connu la passion n'a pas vécu.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Jean mo ami
Ta dernière phrase "Et pourtant qui n'a pas connu la passion n'a pas vécu."me dit ceci:

Exister , sortir de soi dans un projet qui a pour objectif de transformer la vie la nôtre ou celle des autres . Exister sans connaître la PASSION dont parle mon ami Jean. Ce n’est pas mourir avant de naître .. ?
Mais pour esquiver la mort, je dirais comme toi :"il est l'heure de fermer les paupières en pleine nuit, et de boire de l'alcool de figues pour m'empècher de pleurer, et je ne pourrai dormir de cette mort provisoire qu'est le sommeil..."


Amitiész


Mohamed

Anonyme a dit…

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jean.botquin a dit…

merci pour vos compliments, cela m'a fait plaisir...

Cristina a dit…

Merci, Jean, pour tes commentaires,qui me font toujours plaisir.
J'aime venir m'imprégner de tes mots, surtout les jours de pluie!!
Bonne semaine et merci.