lundi 18 août 2008

Adieu Pascal
















Pascal a passé ses derniers jours dans un centre de soins intensifs installé dans une villa sur le bord d'un lac entouré de montagnes. Il avait à peine 20 ans.


Photos Marianne juin 2008






Une villa pleine de fleurs et de soleil. Des montagnes et le lac quand on regarde par les fenêtres, les arbres de fin de saison quand on se penche, encore des fleurs sur le quai des départs...Les yeux restent ouverts au-delà, on ne peut les fermer même si on a fort envie de le faire car il faut bien regarder quand on va d'une rive à l'autre, quand on fait ce dernier voyage qui s'accompagne de lumière, d'aube et d'une espérance qui vous coupe le souffle dans l'air vif des montagnes, une espérance qui forme un sillon infini derrière l'étrave du voilier qui t'emporte.



Pascal, ce voyage tu as décidé de le faire, depuis hier. Ils ont allumé des bougies autour de ton nom, les flammes dansent...c'est pour bientôt. Tu pars différent comme toujours, toujours différent devant l'indifférence du monde. Tu nous serres le coeur un peu plus que d'habitude avec ta joie et ton regard lumineux sur lequel tu as baissé tes paupières. Ne nous laisserais-tu que l'écorce, la pulpe, les feuilles arrachées à l'arbre de vie, comme cette chevelure sauvage qui nous plaisait tant, ne nous laisserais-tu que ta rigueur et tes convictions profondes, inébranlables, ne nous laisserais-tu que ton amour sans limites et ta tendresse adolescente, ne nous laisserais-tu que ton humour, nous serions tellement plus riches qu'avant.


Je t'ai connu trop peu, Pascal, trop tard aussi, alors que je croyais que c'était encore suffisamment tôt que pour pouvoir multiplier les retrouvailles. Mais voilà que que tu as quitté cette rive pour rejoindre la communauté des saints auxquels tu croyais tant. Ainsi, tu ne sera pas resté longtemps dans la solitude, tout juste le temps de la traversée. Un grand comité d'accueil t'attend, une grande et sainte joie autour de toi, pour le retour du fils, un peu l'enfant prodigue mais prodigue de sa générosité, de sa vitalité, de son amitié.


Adieu, Pascal.

2 commentaires:

Constance a dit…

Toutes mes pensées à Mariane et toi dans ces moments de tristesse.

jean.botquin a dit…

Merci Constance. Le texte que j'ai reproduit sous "Adieu Pascal" n'est pas récent, mais le souvenir de sa mort reste vivant en moi. Je l'aimais bien. La villa où il a passé ses derniers jours est située au bord du lac Léman.C'était un neveux très attachant de mon amie de l'époque...Marianne ne l'a pas connu...