jeudi 12 mars 2009

Haïkus d'un jeudi soir




Il ignorait tout
Du savoir et des rêves
Des premiers hiboux


Quel chemin choisir
Pour atteindre l'inconnu
Au bout du monde ?


J'ai compris pourquoi
Les âmes se dépouillaient
De leurs vêtures


Crispée sur de vains
Souvenirs elle goûtait
Le sel des lèvres


Leurs coeurs chaloupaient
Dans le silence menteur
De leurs illusions


Comme s'ils voulaient
Mourir ils parlaient d'adieu
Au seuil du matin


Les cris des oiseaux
Exprimaient le désespoir
Futile des fleurs


Deux encablures
A peine les séparent
Îles lointaines


Quand les bas-reliefs
Et médaillons s'affublent
De masques de mots


Les amours souvent
Se consument sur les flancs
De volcans éteints


Devant le soleil
S'engloutissant dans la mer
Les yeux en vigie


Autant d'espaces
Entre les gestes fixant
Les lustres aux cieux

3 commentaires:

pierperrone a dit…

Il ignorait tout
Du savoir et des rêves
Des premiers hiboux


Quel chemin choisir
Pour atteindre l'inconnu
Au bout du monde ?


J'ai compris pourquoi
Les âmes se dépouillaient
De leurs vêtures


Jean, le vrai ecrivain est toi. Ctte fois j'ai choisi les premieres trois triplets.
Elles murmurent de l'inconnu, des reves, de quoi etait au debut des temps, des secrets de l'ame...

Les haikus sont des murmures qui vont pour l'espace comme une légére brise qui répande le pollen de l'arte partout ...
Bonne week end

jean.botquin a dit…

Piero, je ne sais pas quoi te dire quand tu me dis que je suis un vrai écrivain; Faut-il te croire ? Que dire alors du lecteur attentif qui ne s'arrête pas à la première impression et qui découvre encore plus que ce que l'auteur a peut-être voulu dire ? Bonne nuit, Piero.

Cristina a dit…

Ce soir,je cherche le chemin pour atteindre le bout du monde...
Merci de tes gentilles visites, Jean.