L'estacade
De glaives empalerait
Leurs passions
Ponton arrimé
A son infidélité
Seul en l'estuaire
Barque amère
Désemparée sur la mer
De ses reproches
Quel fardeau au bout
Des bras la ferait sombrer
Dans la tempête ?
Car la nuit pleurait
D'espoir sur son visage
Pendant sa nage
Aisselles emplies
D'odeurs d'algues marines
Et d'équinoxe
Sexe consacré
Aux presqu'îles d'écailles
Et totems criards
La reconquête
Ne passerait par l'oubli
Des blanches folies
Les îles gisaient
Démâtées sur leurs maigres
Battures de sel
Des serpents vert d'eau
Ahuris s'en échappaient
Sur leur peau gluante
Eux se débattaient
Pareils à des baudruches
Parmi les roses
Ils se disputaient
Une place où loger
Quelques hantises
Leurs ventres pleuraient
Des larmes virginales
La gueule en sang
Dépouilles damnées
A l'élégance rare
D'une autruche
Quels piètres pêcheurs
De rêves ils étaient l'un
Tout près de l'autre
Comment étais -tu
Licorne blanche blessée
Aux yeux pâles ?
Quelles labiales
Roses taisais-tu déjà
Quand tu parlais ?
Ô sabots onglés
Tes ouvertures closes
Tes joies renoncées.
Jean Botquin 18 mars 2009
1 commentaire:
Que de belles photos!
Je pêche vos mots sur ces vagues avec bonheur!
Merci.
Enregistrer un commentaire