jeudi 17 mars 2011

Haïkus des clous de Jean Botquin.

L'ironie pointue
Du clou stigmatise le trou
Bâillant aux corneilles
+
Le clou en dérive
Rive sa lime dans un autre trou
Sacré malotru
+
Le clou bouche le trou
Coup sur coup avec sa pointe
Sans arrière-pensée
+
Jouant à trou percé
Le clou berne le trou qui s'ouvre
Contraint et forcé
+
Clou sans trou ne rime
A rien disait le trou cloué
Sous la grimace
+
Le trou la bouche pleine
Se mettait martel en tête
A chaque cri du clou
+
Clou de la soirée
Quand le clou perce la chaise pour
Faire la fête au trou
+
Belle trouvaille dit-il
Un clou chasse l'autre sans remord
Au trou qui déraille
+
Un troubadour chante
L'aubade du dernier trou blanc
De ma pauvre mémoire
+
Jean Botquin

6 commentaires:

Danièle a dit…

Belle performance ! La mémoire, ce qui fait le plus défaut à l'humanité.

jean.botquin a dit…

Merci Danièle. Merci d'avoir eu l'idée de créer cet évènement d'un haïku par jour au mois de mars, que j'ai découvert un peu tard.

Danièle Duteil a dit…

J'ai pris la relève à la demande de JT qui s'en est occupée en février. Intéressant !

jean.botquin a dit…

oui effectivement bonne idée

Anonyme a dit…

Le trou la bouche pleine
Se mettait martel en tête
A chaque cri du clou

jouer au bouche trou
dans un bouche à bouche
n'est ce pas louche ?

On a tous en nous des trous,
des trous de passoire,
des trous d'histoire,

et quand on fait des trous,
il ne faut pas devenir fou,
comme disait gainsbarre

un trou, je le préfère Normand,
car il peut devenir grand

nom d'un schtrou....

jean.botquin a dit…

Et troulala, et troulala, Pascal...