lundi 27 janvier 2014

Je me promène dans un quartier de lune.

Je me promène dans un quartier de lune

Je marche devant la maison à la lumière d’ombre
Les volets scintillent sous le soleil aux rayons brisés
Paupières closes filtrant une sérénité mensongère
Site piétonnier où passe la procession rouge des distraits
J’appelle les silences ronds fruits d’outre-tombe
J’appelle les larmes des tendres colombes d’hier
Dont les ailes égratignent mes souvenirs
Plus loin je monte à l’échelle des rêves
Je me souviens des lettres d’amour
Que tu épinglais au revers de l’espérance
Autant de parcelles de printemps dans mes rides perdues
Autant d’oubli des aurores sur le seuil
De la grande porte hivernale encore fermée
Dans mes yeux des nuées tapageuses
Des baisers comme des friandises outrepassées
Les fenêtres s’écartent des murs
Au son de la canne de l’aveugle
J’avance plus loin
Et pousse mon cœur dans ce patio
Où repose l’écrin de ma nostalgie

J.B.

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