samedi 11 janvier 2014

Spleen


Espérance
Cap des noyades
Sinistre dans ta beauté sauvage
Délire aux confins des terres

Nos raz-de-marée s’engouffrent
Au-delà des mémoires de la mer morte
Les rives s’écroulent avec nos souvenirs
Les nuits appareillent

Les amarres trop courtes
Sont levées
Nous sommes des navires dépareillés
Au bord des déroutes

Les jardins se flétrissent au printemps
L’étang desséché se crevasse
Le temps inaltérable fléchit nos attentes
Les solitudes verdissent l’inutile

Qui a dit que la joie
Galopait sur les flots démontés
L’automne est mort et je sais
Que  l’hiver est éternel


Jean Botquin

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