vendredi 27 février 2009
Le tamboureur de l'an neuf
jeudi 26 février 2009
Mardi gras à Binche
Marianne au rondeau du
mardi gras
Les tamboureurs
lundi 23 février 2009
Les écivains au Fest-Noz des 21 et 22 février à La Louvière
José Le Moigne, poète, chanteur, guitariste, romancier, d'origine bretonne et martiniquaise.
Pendant les longues heures d'attente, il m'a écrit un poème, qu'il m'a gentillement dédicacé:
A la saison des embuscades
quand la roche s'effrite
sous la poussée des mots
il y a des solitudes
impossibles à bercer
sinon par le roulis
ou le charivari des algues.
Les ombres montent
Les marches de l'émotion
En grand silence
Plages étroites
On ne s'y tient pas debout
Sans équilibre
La neige noircit
Les cimes de l'éternel
A la Chandeleur
Le soir se brise
Sous la caresse du vent
Que la mer défrise
Les hortensias blancs
Des jardins vêtiraient
L'ocre des nuages
Elle brodait le fil
D'or de la souvenance
Sur un coeur de soie
Il s'était posé
Entre deux battements
De paupières roses
Elle recousait
Toutes ses peaux de chagrin
Avec des cils noirs
Les roses du soir
S'empourprent en effeuillant
Les marguerites
Mon amie Malika Madi romancière.Un extrait de "Poèmes du sel et de la terre" José Le Moigne -L'arbre à paroles.
De jour comme de nuit
ainsi des guerriers Massaïs
la sagaie à la main
l'alignement des peupliers
Avoir grandi
dans un moignon de ville
à quémander sous les persiennes
la suite de l'histoire
Ne pas déranger l'ombre
mais donner acte à la lumière
de ce bain qu'elle se donne
dans l'échancrure des manguiers
J'écris des haïkus au milieu de mes bouquins.
Pour en savoir plus sur José Le Moigne cliquez sur un des deux liens
(dans la marge de gauche).
Toutes les Photos sont de Marianne.
vendredi 20 février 2009
Haïkus maritimes
Comme en bateau
Allégresse à bâbord
Ils voguent sur l'eau
Comme en bateau
Sabordée la tristesse
L'espoir à tribord
Voyage à deux
voix vers l'île sous le vent
Tanguant sur les flots
Ils voguent plus haut
Sous la lucarne du ciel
En plein vertige
Ni l'un ni l'autre
Ne voient la différence
Qui les éveillent
Partage d'âmes
Berceuses des Bermudes
Sous les nuages blancs
Quand deux passagers
Dérivent et divaguent
Rythmant les rêves
Ils respirent l'air
Vent de clochettes
Du Tibet dans l'espace
Prunelles griffez
Les caresses des chats gris
Comme des aimants
Regardez la mer
Et les plages où marcher
Sans toucher sable
Ils voguent cherchant
Le Saint Graal par les Indes
Quête affolée
Du plaisir de Byzance
Sur l'or des ailes
Face au grand vent
La proue coupe la vague
Des deux enfances
Tous deux se noient
Emportés par le ressac
Des brumes noires
S'ouvre le procès
Funéraire au-delà
De l'ignorance
Jean Botquin 20 février 2009
jeudi 19 février 2009
Agenda de dernière minute

Une dizaine d'écrivains et des éditeurs seront présents avec leurs livres durant tout le W.E. de 11 à 20 heures. Je participe à cette manifestation sympathique.
mercredi 18 février 2009
Haïkus du verger
D'où s'éclipsent les oiseaux
Lui gonflant le coeur
Comme des éclairs
Dans les yeux sur le verger
D'un nouveau printemps
En robe noire
Elle poussait la porte
D'un regard prudent
Le jardin s'assied
Sur le banc gris-vert
Une voix chantait
Le songe des mésanges
Dans les pommiers
Tandis que l'onde
Coulait sous le silence
Des mensonges bleus
Que deviendront les saisons
Si l'on supprime
Les haricots verts
Elle avançait vêtue
De son âme trop longue
Traînant sur ses pieds
Ses pensées vibrent
D'un essaim de gros bourdons
Qui volent en rond
Parfois l'orchestre
Joue sans respect des portées
Anachroniques
Les chats promènent
Leurs idées dans le verger
Ses lèvres rondes
Ont sucé les voyelles
Aux regards de miel
Mains en abandon
Désirez-vous la forme
Les sentiers de l'amour
S'enfoncent sur les traces
Du valet de coeur
Photos Marianne et Haïkus Jean Botquin
mardi 17 février 2009
Les Haïkus des fruits d'or
Pupilles et cerises
Se mêlent aux baies
Le soleil rougit
Parmi les oranges et
Les pêches blondes
Quand les cigales
Chantent, les écureuils font
Des sauts affolés
Car les doigts d'ailes
De l'alouette prennent
La fuite au ciel
Or, les mains sculptent
La vie et l'enracinent
Dans leurs rêves
De douceur lointaine et
D'avenir perdu
Leurs regards aux réponses
Autant si pas plus pour lui
Que pour son plaisir
Après l'orage
Pleines de prières
Leurs solitudes autour
De pôles d'amour
Les pétales du plaisir
Au soleil couchant
Ultime attendait le
Moment des douceurs
Alors il disait
La tendresse des jasmins
Au goût de poivre
Alors dans la nuit
Ils pressentaient ce que l'un
Ou l'autre tairait
Fallait-il cueillir
Les fruits d'or pour connaître
L'envol des jongleurs?
Photos de Marianne et haïkus de Jean Botquin
dimanche 15 février 2009
Agenda: La foire du Livre de Bruxelles- Du 5 au 9 mars 2009
samedi 14 février 2009
Les Haïkus de la Saint Valentin
Franchissons la frontière
Du jour délirant
Les yeux de jade
Effeuillent les visages
D'adolescence
A trompe regard
S'estompe l'amaryllis
De rouge parfum
Palpitez flammes
Simultanées du foyer
Qu'excite le vent
Les vents fragiles
Improvisent les rêves
Fuyants de l'aube
Son coeur émigre
Au centre des migraines
A fleur de cerveau
Noeud de l'absence
Que nouent les attentes
Au seuil des saisons
L'âme se gonfle
Du bonheur qui éclate
En mille lambeaux
Leurs lèvres cueillent
L'impatience des élans
Et l'or de leurs doigts
Leurs mains vibrantes
Articulent les douceurs
Où germe l'amour
Seins de nacre et
De corail aux aurores
Des pêchers en fleurs
Sa vie commence
Quand s'annonce la clarté
Dont brille son corps
La chrysalide
Ebauche l'oratorio
Des jeunes amours
Les femmes portent
Sur leur front haut l'étoile
Universelle
Elles envoûtent
Nos chants de leurs visages
Naissant des brumes
Elles nous marquent
Du sceau qui nous incarne
Dans l'espérance
Elles existent
Elles nous sauvent et nous
Condamnent à vie
Matins de nos nuits
Aurores boréales
Oasis du désert
Forêts de nos coeurs
Battant d'inextricables
Angoisses vertes
Leurs larmes coulent
Sur les feuillages comme
Les pluies d'orage
Elles annoncent
La moiteur du sable chaud
Où glissent nos pas
Elles sont les cris
Derniers de la glaciation
Du soleil de l'été
Nos impatiences
Convergent vers leurs retours
Aux fleurs du jardin.
Jean Botquin 14 février 2009. Photos prises par Marianne en Toscane et en Ombrie en septembre 2008.
vendredi 13 février 2009
Les Haïkus du vendredi 13.
Tel un filet de pêcheur
J.B. 13-2-2009
dimanche 8 février 2009
Mon père, cet inconnu. Jacques Goyens

Pourtant, nos itinéraires sont assez différents. Si nous n'avions eu, l'un comme l'autre, cette passion des mots nous ne nous serions sans doute jamais rencontrés ni liés d'amitié. En effet, il sort du monde de l'enseignement et moi de celui des finances. C'est tout dire.
J'ai abordé avidement la lecture de son nouveau livre "Mon Père, cet inconnu". Sur le plan littéraire, le sujet me passionne. La figure de mon père est présente dans plusieurs de mes livres. Il ne m'était pas inconnu, bien au contraire, quoique je ne sois pas sûr de l'avoir bien saisi sous toutes ses facettes. Connaît-on vraiment bien les êtres qui nous sont proches?
Jacques n'a connu son papa que pendant une vingtaine d'années. Il vient seulement de le découvrir à travers une correspondance abondante ( un précieux trésor retrouvé dans sa cave). Moi, j'ai eu le double de son temps pour approfondir mes connaissances au sujet de mon père et le comprendre. J'ai vécu aussi des évènements très forts avec lui, évènements qui nous ont opposés et d'autres qui nous ont profondément unis.
Jacques n'a pas eu cette chance.
Le livre de Jacques est à la fois oeuvre d'historien, enquête à allure policière, petit Da Vinci Code familial, décodage de société. Il fait parler des phrases écrites il y a longtemps sur du papier jauni par le temps, et il les fait parler avec des accents de tendresse retenue qui bouleverse le lecteur à mains endroits. Jacques dit de son livre que c'est un " récit de vie", oui, si c'est un récit qui raconte la vie de quelqu'un , la vie de son père. Non, dans la mesure où son livre brosse une fresque familiale et sociale beaucoup plus large qui nous fait entrer dans la sphère d'un roman. En tout cas, peu importe la catégorie littéraire dont il relève, ce livre se lit d'une traite. et quand on arrive à la postface qui clôt le récit d'une façon particulièrement émouvante, l'envie vous prend de recommencer la lecture, séance tenante, pour tirer des racines familiales de Jacques la quintessence vitale dont notre mémoire continuera à se nourrir.
Mon ami Jacques, j'ai beaucoup aimé ton livre.
Pour en savoir plus sur Jacques Goyens tapez: www.infoline.be/jacques
Les commandes se font notamment par Email : jacques.goyens@infoline.be
L'ouvrage a été imprimé sur les presses de Memory Press à B 6970 Tenneville.
jeudi 5 février 2009
11 Haïkus pour gagner le temps perdu
Le soleil sombre
La prière monte au coeur
Du ciel mais en vain
Envol de l'aile
Sur la portée des songes
Où germe le grain
Le chemin oublie
Les pas de ceux dont les mots
Effacent la mémoire
L'ordre décompte
Les marches du désordre
Gravissant l'été
Pose les lèvres
Au milieu de la rose
En circonflexe
La vie se replie
En éventail derrière
Le souffle du temps
Même le poète
Ignore le rythme vert
Des fruits du printemps
Carguées les voiles
Menacent le vent de leur
Que dire qui ne
Soit déjà dit du tréfonds
De ton regard blanc
Même le sucre
Dégoutte de sel marin
Sur l'espoir englué
La fin de la faim
Viendra quand il sera trop
Tard pour en parler
4 février 2009