dimanche 8 février 2009

Mon père, cet inconnu. Jacques Goyens


Jacques et moi nous nous rencontrons de plus en plus régulièrement. Nous fréquentons les mêmes cercles ou salons littéraires; nous nous retrouvons à la même table, à l'occasion de déjeuners de nos associations. Il me semble que nous nous intéressons aux mêmes sujets d'écriture. En fait, nous sympathisons.
Pourtant, nos itinéraires sont assez différents. Si nous n'avions eu, l'un comme l'autre, cette passion des mots nous ne nous serions sans doute jamais rencontrés ni liés d'amitié. En effet, il sort du monde de l'enseignement et moi de celui des finances. C'est tout dire.
J'ai abordé avidement la lecture de son nouveau livre "Mon Père, cet inconnu". Sur le plan littéraire, le sujet me passionne. La figure de mon père est présente dans plusieurs de mes livres. Il ne m'était pas inconnu, bien au contraire, quoique je ne sois pas sûr de l'avoir bien saisi sous toutes ses facettes. Connaît-on vraiment bien les êtres qui nous sont proches?
Jacques n'a connu son papa que pendant une vingtaine d'années. Il vient seulement de le découvrir à travers une correspondance abondante ( un précieux trésor retrouvé dans sa cave). Moi, j'ai eu le double de son temps pour approfondir mes connaissances au sujet de mon père et le comprendre. J'ai vécu aussi des évènements très forts avec lui, évènements qui nous ont opposés et d'autres qui nous ont profondément unis.

Jacques n'a pas eu cette chance.

Le livre de Jacques est à la fois oeuvre d'historien, enquête à allure policière, petit Da Vinci Code familial, décodage de société. Il fait parler des phrases écrites il y a longtemps sur du papier jauni par le temps, et il les fait parler avec des accents de tendresse retenue qui bouleverse le lecteur à mains endroits. Jacques dit de son livre que c'est un " récit de vie", oui, si c'est un récit qui raconte la vie de quelqu'un , la vie de son père. Non, dans la mesure où son livre brosse une fresque familiale et sociale beaucoup plus large qui nous fait entrer dans la sphère d'un roman. En tout cas, peu importe la catégorie littéraire dont il relève, ce livre se lit d'une traite. et quand on arrive à la postface qui clôt le récit d'une façon particulièrement émouvante, l'envie vous prend de recommencer la lecture, séance tenante, pour tirer des racines familiales de Jacques la quintessence vitale dont notre mémoire continuera à se nourrir.

Mon ami Jacques, j'ai beaucoup aimé ton livre.

Pour en savoir plus sur Jacques Goyens tapez: www.infoline.be/jacques

Les commandes se font notamment par Email : jacques.goyens@infoline.be

L'ouvrage a été imprimé sur les presses de Memory Press à B 6970 Tenneville.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

"Connaît-on vraiment bien les êtres qui nous sont proches?"

C'est difficile de répondre à cette question, mais cela m'a rappelé un dicton que j'ai lu dans une revue arabe il ya plus de 20 ans. Il disait: "Il ne faut pas chercher à comprendre une femme; il faut l'aimer."

jean.botquin a dit…

Poètemarocain, tu as raison, surtout quand il s'agit des femmes, mais quand il s'agit de son père, j'aime le connaître pour le comprendre

pierperrone a dit…

Jean, ce fois tu as choisi un thème très sensible (en général).
Mon père est mort lorsque j'avais 20 ans. Aujourd'hui j'en ai 50. Et à les questions qui ont pris sa place dans mon cœur j'ai eu à donner de vraies réponses, que je l'ai aimé ou non.
Une de cettes questions à été la mème que la tienne.
La reponse pour moi est un NO convaincu, naturel.
Et je pense que le charme du livre que tu à commentè avec tout ce chaleur,selon moi, est beaucoup dans ce NO. Et puis, naturellement dans la plume de l'ecrivain...

pierperrone a dit…

Jean, pardon. Connais tu l'histoire de M.me Helga Schneider, une ecrivaine qui est marrièe à Bologna. Elle à retrouvèe sa mère, perdue pendant la II guerre mondiale, depuis presque 30 ans. Et quand l'avais retrouvèe elle l'avait nouvellement perdue. Pourquoi? Parce que sa mère etait desparu pour suivre Hitler dans la folie des camps de concentration. Et ainsi Helga a perdu pour la seconde fois sa mére...

Cristina a dit…

Un beau livre sur le thème du père!
Perso, je ne connais rien du mien, un fardeau lourd a porter...
Bonne soirée, jean.

jean.botquin a dit…

Pietro et Cristina, avec ce que vous m'écrivez, je me rends compte combien un livre comme celui de Jacques Goyens est utile, que dis-je, important. J'espère qu'il lira vos commentaires