mercredi 18 février 2009

Haïkus du verger



















Tant de fenêtres
D'où s'éclipsent les oiseaux
Lui gonflant le coeur


Comme des éclairs
Dans les yeux sur le verger
D'un nouveau printemps

En robe noire
Elle poussait la porte
D'un regard prudent


Le jardin s'assied
À la table des iris
Sur le banc gris-vert


Une voix chantait
Le songe des mésanges
Dans les pommiers

Tandis que l'onde
Coulait sous le silence
Des mensonges bleus

Que deviendront les saisons
Si l'on supprime
Les haricots verts

Elle avançait vêtue
De son âme trop longue
Traînant sur ses pieds

Ses pensées vibrent
D'un essaim de gros bourdons
Qui volent en rond

Parfois l'orchestre
Joue sans respect des portées
Anachroniques

Les chats promènent
Leurs idées dans le verger
Sans la regarder

Ses lèvres rondes
Ont sucé les voyelles
Aux regards de miel

Mains en abandon
Désirez-vous la forme
De vos attentes ?

Les sentiers de l'amour
S'enfoncent sur les traces
Du valet de coeur



Photos Marianne et Haïkus Jean Botquin

1 commentaire:

Cristina a dit…

Un petit air de printemps, cela fait du bien!
Bonne journée.