mercredi 4 mars 2009

Haïkus de mars







La sérénité
Froide et translucide
Polit le marbre


Corolle blanche
Ton parfum nous écoeure
Et givre l'âme


La fleur s'étiole
Entre les doigts qui parlent
L'idiome des morts






Sans leurs ogives
S'envoleraient les voûtes
Des cathédrales


Au gré des nuages
Les musiques enflamment
Les apparences


Comment mesurer
La passion qui dépasse
Sa démesure ?


Fenêtre close
Lèvres cousues sur quelques
Voyelles déçues


Vaines attentes
Quand les étoiles tombent
Du ciel sur la terre


Des toits en pente
Glissent les regards obscurs
Dans les ténèbres


La transparence
Des libellules sur l'eau
Se trouble la nuit

Vibre le rêve
Pareil au pouls fébrile
De la caresse


Part pêcher hasard
Ou destin sans trop d'égards
Pour les roseaux verts


Une barque bercée
Sur l'eau finit par couler
Au fond du ruisseau


Tombent les mots crus
Tels des gouttes d'acide
Sur le temps perdu


Son coeur ne pouvait
Plus servir à dessiner
Ses yeux d'opale.


Jean Botquin -3 mars 2009

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Que tes mots, jean, sont délectables.
Tant de musique dans l'écrin des syllabes.
Et toujours ce fond ténu de mélancolie comme une mousseline sur l'abat-jour des jours.

Quant à ce massacre des Saints-Innocents en pierres polychromes, est-ce un pavement ? Italien ?

jean.botquin a dit…

Oui, Pierre-Henri, c'est un pavement, par définition italien, du dôme de Florence...Merci d'être venu me faire une visite de qualité, comme d'habitude...

jean.botquin a dit…

Excuse-moi de t'appeler Pierre-Henri au lieu de Henri-Pierre...Je rentre de Bruxelles et suis un peu fatigué...

Anonyme a dit…

Tu peux m'appeler, Jean, comme tu l'entends ou comme cela te vient en tête.
l'essentiel est que tu me nommes.

Anonyme a dit…

Je ne sais pourquoi mais la petite vague de votre com sur le site de Cristina (article par rapport à la mer)m'a amenée jusqu'ici.
Et bien, j'en suis ravie, votre écriture me plaît.
Je lis et relis !