lundi 4 février 2008

Extraits de "Le Passeur d'un fleuve trop court"





Les cyprès m'obséderaient
presseraient mon cerveau
je chercherais des images
pour langer mon amour
d'enfant incorrigible




Le hâle de mon front servirait à colorer
mes craintes et mes méprises
...

Comment maîtriser
le délire obsidional
né des hantises
qu'on ne peut assumer ?

...
Peut-ëtre étais-je déjà
celui
qui saute à la corde raide
des pendus
celui
qui compte les monstres
dans les orbites
des éperviers bleus
le feu du cerveau
dans lequel se tordent
les vautours
...
Nos hardes se torturaient
inutiles
sur les plages
nous courrions nus dans les vagues
sans jamais nous
atteindre
sans jamais nous recouvrir
même d'outrance et de viol
nos ventres pleuraient
les larmes
virginales
qu'il aurait suffit
de boire
la gueule ouverte
sous le soleil blafard
pour renaître
semblables
à des enfants de la mer

Aucun commentaire: